Blizzard gagne un important procès contre Bossland et ses logiciels de triche en Allemagne

Blizzard serait-elle sur le point de gagner la guerre qu'elle a engagé depuis plusieurs années avec Bossland GmbH, qui édite des logiciels de triche pour World of Warcraft, Hearthstone et Diablo III ? C'est en tout cas en bonne voie puisque la Première Chambre Civile de la Court Fédérale de Justice a rejeté l'appel de Bossland, et ainsi confirmé la décision prise précédemment par la court régionale de Hambourg, à savoir qu'il est interdit de distribuer des bots pour World of Warcraft.

C'est un événement important pour la société californienne, qui se bat depuis longtemps contre les logiciels Hearthbuddy, Demonbuddy et Honorbuddy. Ces derniers permettent d'automatiser de nombreuses tâches, ce qui va à l'encontre des conditions d'utilisation des différentes jeux vidéo.

L'appel a été rejeté le 12 janvier dernier et Gleiss Lutz, le cabinet d'avocats mandatés par Blizzard, est bien entendu tout fier de cette jolie victoire.

Du côté de Bossland, les choses semblent ainsi se corser, notamment car les frais engendrés par les 12 poursuites judiciaires en Allemagne commencent à peser lourd sur les comptes, sans compter que d'autres procès sont en cours en Angleterre et au Pays de Galles.

En plus de devoir envisager une délocalisation, la société de Zwetan Letschew annonce un changement drastique de sa politique tarifaire pour ses utilisateurs. Les licences à vie sont en effet désormais... limitées à deux ans, avec un effet rétroactif pour tout le monde. La chute des ventes, couplée aux frais de justice, rend les choses délicates, le patron indiquant que cette solution n'est plus rentable depuis 2014. 

Bossland tente de sauver un peu la face en indiquant que la Court Fédérale de Justice a rendu un verdict positif en affirmant que le reverse engineering de World of Warcraft est autorisé, du moins dans une certaine mesure. C'est néanmoins une bien maigre consolation pour la société.