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Souvenirs douloureux

Par Kaosi
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Souvenirs douloureux

Le vent soufflait doucement sur le petit avant poste de Guet-de-Pierre, tandis que je regardais la nuit tomber.

Au loin, je pouvais voir des flammes et il n'étais pas difficile d'imaginer le bruit du fracas des épées contre des boucliers, des ordres criés en commun et en orc, des hurlements d'agonie et de mort.

La bataille faisait rage. Et le décalage entre la tranquillité de l'avant poste et le chaos de la bataille était troublant.

L'armée des orcs avait progressée rapidement grâce à l'effet de surprise. En effet, ils avaient commencés à se répandre dans le Marécage des Chagrins quelques temps auparavant, s'étaient réunis et avaient commencés leur oeuvre de dévastation et de pillages.
Puis, l'armée de Stormwind, menée par notre Champion, Anduin Lothar, s'est interposée. Le vent apporte une odeur étrange de fumée avec lui.

Je me retourne. Il était temps de rentrer chez moi. Enfin, chez nous.
Les seul bâtiment à avoir été pour l'instant construits étaient une caserne et des tours de guets. Tout le reste de l'avant poste n'était constitué que de tentes.

-Maman ! s'écrièrent deux petites voix tandis que je franchissais l'entrée de la tente que j'avais finalement pris l'habitude de nommer "notre maison".

Et tandis que je serais dans mes bras mes deux petites filles, je regarde vers le fond de la tente. Mon mari s'est levé de qui lui set d'"atelier-bureau" et se dirige vers moi. Un baiser, puis il retourne sur son atelier, commencer à tailler une magnifique gemme. Avant de s'engager dans l'armée de Stormwind et de devenir officier, il était un grand joallier, reconnu et apprécié par la Noblesse et par les dames.

-Je l'ai presque fini mon amour.

Il me montre le pendentif qu'il est train de finaliser et sur lequel il travaille depuis trois jours. D'ailleurs il n'en dormais presque pas.
Fait à partir de gemmes rares, rapportés d'une visite des terres ancestrales de Dun Morogh, il était...

-Magnifique.
-Il ne me restera plus qu'a y mettre l'inscription et il sera fini.
-A mes filles chéries ?
-Oui. Elles récupéreront ce pendentif et le deuxième que je ne tarderais pas à commencer quand elles seront grandes et que nous serons devenus vieux et à moitiés séniles.
-Humpf, si c'est une façon de dire que tu m'aimes et que tu veux rester avec moi jusqu'a la fin de nos jours, tu t'y prends mal.
-Et si je te dis tout simplement que je t'aime ?
-Quelle coïncidence. Moi aussi.

La nuit passe et lorsque je me réveille, l'homme qui partage ma vie n'est déjà plus dans la tente. La journée suit son cours normal, monotone.
S'occuper des filles, écouter les différents rapports de ce qu'il s'était passé pendant la nuit, aider à la préparation des repas dans la caserne et ainsi de suite...

Si je n'étais pas la seule femme ici, j'étais l'une des seules civiles.

Une nouvelle fois le crépuscule et la nuit qui nous enveloppe de nouveau.
Comme à mon habitude, je regarde le soleil qui se couche et me prépare à regarder les étoiles.

Mais mon mari arrive, l'air affolé.

-Va dans la caserne, va... dans le sous-sol et cache toi avec les filles. Tu verras, il y a une sorte de cache dans le mur du fond, près d'un tonneau coupé en deux. C'est là que les hommes cachaient des alcools en tout genre. Il devrait y avoir de la place pour Nyem et Kaosi...

Je ne comprends tout d'abord pas. Me cacher ? Pourquoi ? Il transpire. Je peux voir la peur dans ses yeux.

-Prens ça avec toi, au cas ou, dit-il en me donnant une dague. Je vais être franc, mon amour. Des Orcs arrivent vers notre position et vu leur nombre, je ne sais pas si nous en réchapperons.
-D'accord...

La vie tranquille que nous menions allait-elle voler en éclat ? Un long baiser. Je voudrais que ce moment ne s'arrête jamais. Mais un soldat arrive et dit:

-Capitaine, les hommes sont prêts.

Un dernier regard.

-Je t'aime.

Je n'ai pas le temps de répondre. Il est déjà partit, mener ses troupes.

Lumière, faites que tout aille bien...

Je rentre vite dans la tente. Nyem et Kaosi ne comprennent rien à la situation et croient tout d'abord qu'il s'agit d'un nouveau jeu. Mais elles se rendent compte rapidement que ce n'est pas le cas, lorsqu'elles regardent mon visage. Je crois que je pleure.

-Maman ?
-Suivez-moi, tout ira bien je vous le promets.

La caserne est pratiquement vide et les derniers retardataires prennent leurs armes en courant du mieux qui le peuvent et en jurant. Le sous-sol. Chercher le tonneau coupé en deux. Oui, il est là. Trouver la cache. Retirer l'alcool rapidement.

Assez de place pour les deux petites filles. Elles pleurent. A l'extérieur des cris. Orcs et humains. Je tente de les rassurer. Et dire qu'il y'a moins d'une heure je me reposais sur mon lit ! D'autres cris, beaucoup plus proches.

-Maman reviens. Restez ici et ne tentez pas d'ouvrir de l'intérieur, d'accord ?

Mes deux filles ont peur et ne répondent pas. Je ferme la cache. J'ai besoin de savoir ce qu'il se passe. Je cache ma dague, sait-on jamais. Je remonte les escaliers.

-Là !

Des cadavres de soldats humains gisent sur le sol. En face de moi, trois orcs. Ils m'ont vu et se jettent sur moi. Les mains de ce qui ressemblait plus ou moins à leur chef prennent mon bras dans une poigne de fer.

-Toi faire belle esclave pour Morpar du clan Blackrock. Toi appartenir à moi maintenant !

Je suis désolée... je vous ai mentis en disant que je reviendrais... pardonnez-moi...

-Non !

Je sors ma dague. Mais n'arrive qu'a faire une blessure sur le visage de l'orc.
Je sens le métal qui me traverse le corps. Je vois mon sang qui coule sur le sol, rejoignant celui des autres soldats morts.
Je crois que je pleure tandis que je tombe sur le sol. Du sang sort de ma bouche, tandis que les orcs ricannent de me voir agoniser. Finallement, je ne ressens plus rien. Je me sens... en... paix....

_______________


Lumière, escorter un dignitaire Haut-Elfe jusqu'a à Nethergarde, quelle plaie !

Il n'arrête pas de se plaindre et n'arrête pas d'essayer de me prouver sa supériorité intellectuelle. Si tu étais si fort que ça, pas besoin d'une escorte ! Et j'avais l'impression qu'il n'arrêtais pas de regarder dans ma direction en faisant des petits sourires. Mais je ne suis encore qu'une apprentie, on ne me demande pas mon avis sur le fait de devoir escorter ou non un Elfe égocentrique.

Nous arrivions dans les Carmines, prêt de ce qui était désormais le Donjon de Guet-de-Pierre, qui avait été reconstruit après la Seconde Guerre.
Ma soeur et moi avions été sauvés par des troupes de Stormwind qui étaient arrivées bien trop tard pour prêter main forte aux soldats sur place.
Si les Orcs avaient tout brûler, nous serions mortes toutes les deux. Mais ils n'avaient fait "que" tout sacagger. Les soldats nous avaient retrouvés en entendant nos pleurs et nous avaient regardait comme des miraculées.

Ne pense pas à ça, reconcentre toi sur ta mission...

Des Orcs, les armes à la main qui nous attendent. Ceux qui ne sont pas dans les camps deviennent spécialistes en embuscade depuis la fin de la guerre.

Fut un temps, j'aurais crié vengeance. Mais mes mentors de la Main d'Argent m'avaient fait comprendre qu'il ne servait à rien de haïr une race entière. Et que la volonté de vengeance ne me mènerait à rien, surtout depuis que la Horde était vaincue.

Mon arme. L'Elfe commence à utiliser sa magie sur le premier Orc. Celui du centre se jette sur moi, tandis qu'un deuxième va combattre le Magistère.

Feinte. Parade. Attaque. Nouvelle feinte. L'Orc est fort, mais pas assez. Il tombe sur le sol en poussant un cri tandis que ma lame lui mords la chair.

L'Elfe s'est débarrassé facilement de ses deux "compagnons" dans un déluge de feu. Au moins, cela prouve qu'il est aussi fort pour la magie que pour la parlotte.

Je regarde le cadavre de l'orc. Sans doute un vétéran de la guerre, vu le nombre de cicatrices recouvrant son corps. Mon regard se fixe cependant, et sans que je sache pourquoi, sur une longue cicatrice sur son visage. Une larme passe furtivement sur mon visage.

-Paladine, vous allez bien ? me demande l'Elfe en posant une main rassurante sur mon épaule.
-Oui. Continuons notre route, répondis-je, me demandait toujours quel était ce sentiment étrange et ce qui l'avait provoqué.
-Un souvenir douloureux ?
-Peut-être. Allez savoir.
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