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Récit de Vincent

Par Vincent
Les autres histoires de l'auteur

Chapitre 1 : Cauchemar

Chapitre 2 : Révélations

Chapitre 3 : TRANSITION

Chapitre 4 : Du passé au présent

Chapitre 5 : A feu et à Sang

Je n'avais que treize ans lorsque cela se produisit. C'était un soir comme un autre, le soleil se coucha et paisiblement, je le regardais s'éloigner petit à petit lorsque je n'aperçus plus aucun rayon lumineux. Je me levais et rentrais tranquillement dans notre petite maison.

Oh comme j'aimais regarder cette étoile si étincelante se coucher, c'était un spectacle dont je ne me lassais pas. Après un délicieux repas passé en famille, j'allais comme à mon habitude m'allonger sur ma couche afin de plonger dans le royaume des rêves. Cette nuit-là, je ne pus me reposer paisiblement. Mon père, telle une furie, ouvra violemment ma porte, me faisant sursauter de frayeur. Son visage était pâle, il était couvert de sueur.

On voyait en lui quelque chose qui l'effrayait. Au même moment, j'entendis la porte de l'entrée se fracasser contre le mur, puis j'entendis crier ma mère. C'est alors que mon père s'approcha de moi, tout tremblotant,et me chuc hota :

"- Fils, tu n'es plus en sécurité ici. Tu dois rejoindre le seul parent qu'il te reste hormis nous, ton Oncle James Molsen. Il vit dans une petite maison dans la marche de l'ouest, près d'un champs du même nom. Il ne faut que quelques heures de marche, sauras-tu trouver la route?
- Oui père.
- Bien. Va donc trouver refuge chez lui, il saura te donner un toit. Moi et ta mère t'y rejoindrons dès que possible! Allez ,FILE!"

J'étais pétrifié, jamais une telle expression n'avait empli le visage de mon père, d'habitude si serein. C'est alors qu'il ouvrit la fenêtre de ma chambre et m'incita à sauter, ce que je ne pus faire. Il me poussa alors violemment et je tombai sur un tas de feuillage.

Il me hurla une dernière fois: "Va-t-en!".

Je me relevai et je couru aussi vite que je pus. Je ne me doutais pas que ce serait la dernière fois que j'entendrais sa voix.

A l'aube, j'étais exténué, je ne savais pas où j'étais ni par où aller. A bout de force, je m'écroulais devant un petit ruisseau.

Quelques heures plus tard, je me réveillais. Cependant, ce n'était pas le même paysage de là où je m'étais évanoui. J'étais couché dans un lit, et une vieille dame était assise à côté de moi.

"- Où...où suis-je...?
- Ne crains rien, me répondit la vieille dame, tu es en sécurité à présent"

A la fin de ces mots, je me rendormis.

Au soir, je descendis les escaliers qui grinçaient alors sous mes pieds. Je vis alors une table garnie de nourriture avec autour un vieil homme et la vieille dame.

"-Viens donc manger,t u dois être mort de faim", me dit alors le vieil homme.
-Tu coucheras ici ce soir, et demain nous t'emmènerons voir quelqu'un, d'ici là, repose-toi bien."

Le lendemain, alors que les rayons du soleil commençaient à pénétrer dans la petite pièce qui me servait de chambre, les deux gens vinrent toquer à ma porte, puis entrèrent.

"Prépare-toi,nous partons,tu as des affaires neuves et propres au bout de ton lit."

Après avoir enfilé ces affaires qui sentaient délicieusement bon, je courus les rejoindre. Pendant l'heure du trajet, qui était alors interminable, je ne cessais de penser à ce qu'était devenu mes parents. Allaient-ils me rejoindre ? N'étaient-ils pas en danger ? Et puis ces deux personnes âgées, qui m'ont nourries et logées, je ne les connais même pas, que me veulent-ils ? Que vont-ils me faire? Que va-t-il arriver au bout du voyage?

La diligence s'arrêta brusquement. Un homme de belle allure ouvrit ma porte et me dit :
"Bonjour Charly, je suis James, ton Oncle. Descends donc,nous avons beaucoup de choses à nous raconter..."
Deux heures passèrent sans qu'aucun mot ne fût prononcé.

Las de ce silence de mort, je pus entrevoir une légère ouverture au niveau de sa bouche, et enfin un son en sorti :

« ...Faute »

Voyant ma non-réaction, il se leva brusquement, et sur un ton assuré répéta haut et fort :

« Tout est de TA FAUTE ! »

Je me perdais dans son regard, et lui, dans le mien.

Avec assurance et conviction, il reprit :

« Si tu n'étais pas venu au monde, jamais cela ne serait arrivé ! »

Je ne comprenais pas... qu'est-ce qui était arrivé ? Pourquoi me reprochait-on quelque chose qui pour moi n'avait aucune signification ?

Il reprit de plus belle :

« Tes parents sont morts à cause de toi ! Ils les ont tués par TA faute ! Tu es l'abomination de la famille... jamais tu n'aur... »

Un bruit fracassant l'interrompit brusquement. Ma tante venait de rentrer. Et d'un pas décidé, elle s'approcha de lui, et lui murmura des choses que je ne pouvais entendre.

Son regard s'adoucit, et d'un ton neutre et sans émotion, me dit :

« Va te coucher »

J'obéis.



Impossible de m'endormir... Mes parents seraient morts... par ma faute ? Pourquoi ? Qui ?!

Les secondes paraissaient des heures... plus que de la peine, la colère montait en moi.

Pourquoi me reprocherait-on la mort de mes parents ? Qui sont-ils pour juger de l'utilité de mon existence ?



J'entends soudain un bruit... Ma porte qui devait être fermée ne l'était plus.

Un silence intense et sourd s'empara de la pièce... Je sentis une présence près de moi, qui me chuchota :

« Tu dois payer. »
« Tu dois payer... »

Nouveau silence. Je restai aux aguets, à l'affût du moindre bruit. Rien. Même en voulant l'imaginer. Rien. Pesante était l'ambiance. Mon esprit engrangeait maintes et maintes informations à la seconde. Mais je ne doutai pas. Un semblant de courage me prit.

« Qui es-tu ? »

Pas de réponses.

Je réitérai

« Qui es-tu ? »

Toujours aucune réponse.

Sentant la peur monter en moi, et par un accès de violence, je me levai, et hurla au monde « QUI ES-TU ?! »

Soudain, tout s'éclairci. Une lumière blanchâtre émana à présent dans la pièce.

Non.

Elle n'émana pas de la pièce.

Non.

Aucune lumière ne provenait de la pièce.

Je la sentais me parcourir, au plus profond de mes veines, mon sang coagula, mon sang adoptait une rythmique digne des tambours de guerre.

J'étais si calme, si serein que la plus grosse pierre lancée sur l'océan tranquille sur lequel je me trouvai ne pourrait me faire chuter.

J'étais serein. Oh oui. Une douce extase de tranquillité.

« Je les vois venir. Ils m'accusent. Ils me reprochent. Ils me haïssent.

Oh mais moi aussi je les hais, ils me dégoûtent avec leur minable vie de paysan qu'un souffle pourrait balayer ! Non ! Cela serait trop injuste. Les laisser vivre dans la misère est déjà bonne punition... Et ils méritent d'être punis. ILS LE MÉRITENT ! Oh que oui ! Qu'ils crèvent dans leur puanteur et qu'ils pourrissent jusqu'en enfer !

Que je suis bon face au mal. »

Je pris mes affaires et quittai la maison qui m'avait accueilli pour un bref instant.
Sept ans plus tard

Une bonne bière. Rien de tel pour requinquer un homme. Oh ça oui ! Si parfumée, avec sa mousse onctueuse. Rien de tel !

« Barman ! Une autre ! »
Il s'approche de moi
« Désolé, on ferme. »
Je la voulais cette bière, elle est tellement bonne !
« Allez, je paie le double ! »
« On ferme Monsieur. »
Je le regarde. Il me regarde. Je le regarde et il me regarde.
« J'ai soif... »
« Pour la dernière fois monsieur, je vous demande de partir, ne me forcez pas à...
« C'est une menace ? »
A peine eût-il le temps de finir qu'il jonchait le sol dans son propre sang.
« J'ai soif. »
Je m'approche du bar, je prends la bouteille et avec un grand sourire
« Bonne soirée à tout le monde ! »

Je sors.
« Il fait nuit. Je n'aime pas la nuit. »
« Moi non plus. »
D'un bond, je brandis ma lame
« T'es qui ? »
« Et toi, qui es-tu vraiment ? »
C'était une voix délicieusement douce et calme, qui apaiserait un troupeau de mouton face au plus menaçant des loups.
« Je suis intrigué, qui pourrait avoir une voix si envoûtante, cela me donne presque envie de ne pas te tuer sur le champ !
« Ta soif de sang n'a d'égale que ton orgueil. Comment espères-tu arriver à ton but avec si peu de retenue, si peu de discrétion ? La lame est aiguisée mais le manche qui la soutient est en bois.
Si les fondations du pont sont bancales, celui-ci ne fera que s'écrouler, encore et encore... »


Je range mon arme
« J'aime ta vision des choses ! Allez montre-toi que je te vois ! »
Une lueur, puis une ombre. Une silhouette apparaît, et enfin je découvre son visage :
« Je sais qui tu es. Je sais ce que tu recherches. J'aimerais t'aider.
« Tout d'abord, tu dis me connaître. Et pourtant tu te présentes devant moi en baissant ta garde ? »
Je disparais.
« Que crois-tu pouvoir m'apporter ? Et dans quel but ? »
Ma lame près de sa gorge ne le fit pas bouger d'un poil.
« Je t'observe depuis de nombreux mois, et je sais que tu transpires la haine.
Tu me ressembles. Nous combattons pour le même but.
Ils m'ont tout pris, comme toi, et je sais qu'ensembles, nous les ferons payer. »
Fort impressionné par son charisme, son calme et sa prestance, il m'intriguait.
Et il était plutôt bel homme, il faut également le souligner !
« Tu m'intrigues. Je ne connais rien de toi, cependant ton histoire m'intéresse. »
« Mon histoire n'a que peu d'importance. Seul notre but compte. Ensemble, nous pourrons l'atteindre. »
Je réfléchis. Un peu.
« Tu as beaucoup d'assurance, et ça me plaît. J'ai besoin d'un larbin qui effectuera des tâches ingrates pour moi. Si tu sais te rendre utile, tu vivras.
Tâche toujours de l'être. Le jour où tu n'auras plus d'intérêt pour mon projet, ta vie n'en aura plus à mes yeux. »
« Soit. »
Je me recule, et avec un grand sourire
« Bon et bien je déclare solennellement que tu... Oh et puis on s'en fout. »
Cela fait déjà plusieurs jours que nous marchons vers notre destination.

Nous en sommes encore loin, mais je sais que chaque pas effectué nous rapproche un peu plus de notre but.

Fatigués, et sûrement par l'appel du ventre, nous décidons de nous arrêter près d'une petite clairière.

La journée va bientôt se terminer. Le dieu soleil va peu à peu laisser place à l'astre lunaire.

La lune. Si proche et si lointaine. Comme mon but. Tellement de colère subsiste encore en moi.

L'idée que je me fais d'elle devient peu à peu trouble, mais elle résiste.

L'image que j'ai d'elle n'est plus la même qu'à ses débuts. Elle est en moi.

Et peu importe la raison pour laquelle elle subsiste, elle doit servir à ma cause.

Je ne peux la refouler. Elle doit devenir l'instrument de ma conviction. Elle doit être le fardeau, qui aujourd'hui est le mien, mais qui demain sera le leur. Oh comme j'ai hâte de sentir leur terreur.

De lire leur désespoir dans leurs yeux, qu'ils sentent la mort venir petit à petit, les envahir peu à peu, qu'ils en agonisent et qu'ils en viennent à la souhaiter. Je veux qu'ils souffrent comme j'ai souffert, et plus encore.

Il m'interpelle alors.
« Je te sens pensif... que se passe-t-il ? »
« Je pense à ce que sera demain. Et j'ai hâte. »
« Tu as hâte. Mais quel sens donnes-tu à celle-ci ? »

Il a toujours LA question qui te donne mal à la tête... Il est à Bernard ce qui est à Levy. Mais en mieux.

« J'ai hâte que cela commence, et en même temps que ça se termine. J'ai soif du futur. Un renouveau qui ne pourra commencer qu'à la fin de ce présent. Un feu de cheminée qui donnera vie à une forêt. Si belle... »

« Je te comprends... moi-même cette idée vit en moi. Mais différemment. »
« Comment ça ? »
« Tu disperses ta colère sur le monde entier, tu veux qu'il soit témoin de ta vengeance, et peu importe les dégâts collatéraux.

Moi je la canalise. Je la renferme en moi, pour ceux qui doivent payer. Eux et seulement eux doivent sentir ma fureur destructrice. Eux et personne d'autre. C'est ce en quoi nos deux personnalités diffèrent. Seulement je ne considère pas que nous soyons semblables à l'eau et à l'huile.

Nous sommes complémentaires. Ce en quoi l'un fait défaut, l'autre fait le contrepoids.

Deux éléments différents qui s'assemblent autour d'un même but. »

« Comme associer du fromage et du vin. En somme. »

« Tu viens de ruiner mon discours philosophique... Et tu m'as donné faim. »

« Encore un point commun ! Je te propose qu'on se sépare une petite heure afin de trouver de quoi se nourr... »

Un bruit.

Nous nous levons précipitamment. Aux aguets. Il fait sombre.

Je sens soudain une douleur intense au niveau de ma jambe droite et de mon épaule gauche.

La douleur s'intensifie. Je vois trouble. La douleur commence à parcourir entièrement mon corps.

Je suis incapable de bouger.

« Quel est ce maléfice ?! »

Je ne vois pas mon compagnon d'arme. Ou est-il ?

J'aperçois une silhouette. Puis deux. Ils s'approchent de moi.

« On t'a enfin eu. »

Ma vue commence peu à peu à se troubler.

« Qu...qui êtes-vous ? »

« Cela fait des mois que nous sommes à ta recherche. Et nous t'avons enfin trouvés. Tes crimes ne peuvent rester impunis. Par la loi qui t'est imposée, tu dois en répondre. Tu aurais dû passer en justice, mais nous avons des ordres bien précis pour toi. »

Qui étaient-ils ?

« Tu te demandes qui nous sommes ? La réponse devrait te paraître évidente. Tu es le bâtard qui a survécu. Tes parents n'auraient jamais dû t'enfanter. Tu es le rejeton qui n'aurait jamais dû voir le jour.

Et aujourd'hui, le moment est venu de réparer leur erreur.

Soudain, tout devin clair. Ces hommes étaient les mêmes qui avaient volé mon enfance.

La colère montait en moi. Une rage insoutenable. Je les entendais rire de mon sort. A leurs yeux, je n'étais déjà qu'un cadavre.

Non. Je ne vais pas mourir. Pas maintenant. Je vais les tuer. Les exterminer. Ils vont tous payer pour ce qu'ils m'ont fait !

Une déferlante de rage me prit, et sans que je puisse en comprendre la cause, je pu me relever.

Alors qu'ils ne me portaient plus attention, pensant que j'étais inoffensif, je fonce vers eux et d'un trait, je leur tranche la gorge. Aucun mot n'est sorti au vu de leur étonnement. Le sang coulait à flot.

Délicieuse odeur de mort...

L'adrénaline qui est en moi commence peu à peu à s'estomper.

Je me sens lourd.

Alors que les brumes allaient s'emparer de moi , j'entends une voix stridente qui se rapproche de moi

« Vincent ! »
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