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Les tribulations d'un jeune elfe

Par Olorin Van Persie

Chapitre 1

Le village était en feu, les toits en chaume des maisons brûlaient pendant que les gardes noirs de la légion ardente pourchassaient les derniers habitants. Tout n'était que désolation et ruine.
Les râles d'agonie, les pleurs et les cris des villageois se faisaient encore entendre par-dessus le vacarme des démons occupés à tout détruire sur leur passage.

L'enfant se cachait près des restes d'une bâtisse. Son maître était sorti de sa tour pour protéger le village pendant qu'il était encore temps mais les démons étaient trop nombreux et malgré des sorts à la puissance dévastatrice, il fut l'un des premiers à tomber sous la furie des agresseurs.

L'enfant, tout espoir de survie perdue, retenait des larmes ne sachant pas comment se sortir de ce cauchemar. Il maîtrisait bien deux ou trois sorts mais il n'était qu'un apprenti et ses pouvoirs prometteurs n'avaient pas encore atteint une pleine maturité. Soudain, un démon à la face cornue surgie au détour d'une maison en flamme, et apercevant le gamin recroquevillé, s'élança pour ajouter un mort de plus a son terrible forfait nocturne. Le jeune haut-elfe leva un doigt désignant le démon et prononça très rapidement les mots de pouvoirs adéquats. Une boule argentée de la taille d'une tête humaine se dirigea vers l'être inhumain de près de trois mètres et le frappa en pleine poitrine. Si, l'enfant pensait abattre un garde noir avec une simple décharge mystique, il en fut pour ses frais. Le démon ne fut que simplement étourdis quelques secondes mais cela permis au jeune thalassien de s'enfuir en direction de la forêt. Le guerrier cornu à la face rougeaude ne le pourchassa pas, l'enfant ne représentant peut-être pas finalement un grand intérêt alors qu'il restait bon nombres d'adultes à dévorer.

L'enfant s'enfonça dans les bois et, après une heure pendant laquelle tantôt il courût tantôt il marcha, se retrouva complètement perdu, terrorisé et éreinté. Il se laissa glissé le long d'un tronc et s'assit sur de la mousse. La soirée avait été riche en évènement : d'abord la célébration du solstice d'été. La fête battait son plein, on allait effectuer la cérémonie pour remercier la déesse des champs et de l'agriculture ainsi que les divinités mineures des récoltes, quand survinrent tout à coup les séides de la légion ardente. Le massacre était total, la plupart des villageois étaient présent à la célébration et ne portaient évidemment pas d'armes. L'enfant avait vu bon nombre de ces amis parmi les autres enfants être poursuivis avant d'être abattus. Maglor, le forgeron avait été tout simplement décapité, sa tête roulant à plusieurs mètres de son corps. L'enfant secoua la tête pour chasser ces sombres images. Le soleil se lèverait dans quelques heures mais il n'avait pas envie de dormir. Il devait réfléchir à la marche à suivre, retourner à la tour de son maître à proximité du village pour récupérer une ou deux babioles magiques et quelques grimoires, ensuite prendre la direction de Dalaran, la citadelle violette, et enfin se chercher un nouveau maître en magie. Là-bas il serait en sécurité et il pourrait recommencer à vivre mais c'était plus facile à dire qu'à faire, son chemin allait être semer d'embûches et il serait seul pour effectuer son voyage.

L'enfant se réveilla en sursaut, le soleil était haut dans le ciel et l'espace d'un instant, il se demanda pourquoi il avait dormi dans la vieille forêt mais le souvenir pénible des évènements de la nuit passée lui revinrent en mémoire. Il avait faim, mais cela pouvait attendre son retour à la tour de tuitok, son maître. Ce dernier lui avait appris à ce repérer en fonction de la hauteur du soleil dans le ciel et après quelques réflexions décida de partir plein nord. C'était, lui semblait-il la meilleure chance de sortir de ces bois.

Cacher à l'orée du bois, Olorin surveilla quelques instants le village désert. Puis quand il fût sur de l'absence des démons se dirigea lentement vers l'imminence rocheuse en périphérie du groupement d'habitation. Arrivé sur le pas de la porte, les larmes lui montèrent aux yeux quand il réalisa que Tuitok ne serait plus jamais là pour l'accueillir, le gronder ou encore le conseiller dans ses études. Après une profonde inspiration visant à la fois à ce donner du courage et à lutter contre son angoisse grandissante il franchit le seuil de la demeure. Tout était dans un incroyable désordre, le signe du passage des démons. Pourtant il n'avait pas vu, lors de la bataille, la présence de démons sensible à la magie, les érédars comme les appelés son maître. Se dirigeant directement vers sa chambre, il ne remarqua pas l'étrange loup déformé qui sortait de la cuisine. Cette bête avait une taille impressionnante pour un loup ordinaire, mais ce qu'elle avait de plus original encore c'était ces deux pédoncules qui sortaient de son encolure.

Dans sa chambre, il ne récupéra qu'une cape de laine grise et ces affaires de scribe, c'est-à-dire des plumes, un encrier, et un petit couteau à fine lame, puis se dirigea vers l'étude de son maître et la bibliothèque. Dans le laboratoire tout était cassé, les fioles, les potions, l'astrolabe et les autres équipements, Le jeune elfe cherchait quelque chose de précis qu'il ne tarda pas à trouver : la sacoche sans-fond dans laquelle il pourrait mettre tout ce qui lui sera utile pour se rendre à la citadelle violette. Il récupéra également des herbes de l'herbier, divers composants de sorts et pris quelques grimoires qui lui semblaient intéressant. Au moment de sortir de la tour, il se rendit compte que quelque chose n'allait pas : l'odeur méphitique ne s'en allait pas malgré les fenêtres et la porte grandes ouvertes et il entendait des petits bruits comme si quelque chose de dur crissait contre la pierre. Se retournant pour chercher la provenance des bruits, il vit enfin la gangrebête. Un mètre soixante au garrot, elle était près à lui sauter dessus mais il ne lui laissa pas le temps. Dès qu'il l'aperçut, il utilisa un sort mineur mais très utile que l'elfe maîtrisait parfaitement, il se téléporta et apparut sur le seuil de la tour. Sans demander son reste il courut vers le lieu de la bataille. Son maître posséder des artefacts et même si cela le révulsait de dépouiller un mort, mieux valait lui plutôt que des pilleurs de tombe.

Arriver sur la grande place du village, il avisa le corps torturé de son vieux maître chauve. En se rapprochant, il prit conscience de la robe en lambeaux, et de la cage thoracique ouverte ou s'échappée les viscères du mage. Cependant le plus terrible pour le jeune apprenti fût le visage figé du thaumaturge dans une grimace de terreur, les yeux grands ouverts comme une dernière malédiction vers son assassin. Répugnant à faire ce qu'il devait faire, il enleva l'anneau magique du doigt du mort. Tuitok lui avait expliqué que c'était un anneau améliorant les qualités du porteur tans les qualités physique que magique. De toute façon Tuitok n'en aurait plus besoin au contraire du jeune elfe. La bile commençait à lui remonter à la gorge et il détourna la tête, c'et alors qu'il remarqua le bâton du mage brisé en deux et son épée, le cadeau d'un archimage elfe pour un service rendu. Il ramassa l'épée nommée Glammring puis sans un regard en arrière, sans même une tentative d'enterrer les personnes qui l'avait accueilli dans leur village quelques années auparavant, il laissa tout cela derrière lui et entreprit son voyage vers Dalaran. Son visage aux traits fins était de marbre, ses yeux bleu turquoise étaient remplis de colère, même ses longues et élégantes oreilles frémissaient signe d'une profonde irritation. Pourtant la dernière émotion visible du jeune thalassien, avant de quitter définitivement les restes du village d'Etten, fût une larme coulant sur sa joue.

Cela faisait maintenant une semaine qu'il marchait en direction de Dalaran tantôt sur la grande route tantôt en bordure des petits bois qui parsemaient la route. C'était le seul moyen qu'Olorin avait trouvé pour se protéger un peu et ne pas se faire surprendre par des bandits ou les démons qui traînés dans le coin. Pourtant il n'avait vu aucune âme qui vive et il avait profité de la solitude pour faire un bilan de sa courte existence.
Il n'avait que quatorze ans et avait cependant vu plus de tueries que certains vétérans de la guerre contre les orcs. Tout avait commencé, lorsqu'il avait dix ans et le massacre de sa famille par des trolls des bois. Il avait été recueilli par le mage Tuitok venu aider son ami archimage. Le mage humain l'avait ramené dans le village d'Etten. Ce n'était pas pour autant un havre de paix, le village étant régulièrement attaqué par des gnolls. Puis vint la légion ardente et son nombre incalculable de démons assoiffés de sang. Tuitok avait intégré l'armée régulière de Lordaron et Olorin suivait son maître. Après une blessure reçue lors du siège de la cité fortifiée d'Esgaroth, on permis à Tuitok de se soigner dans son domaine et l'elfe accompagna son maître à Etten.

La route était sèche, il n'avait pas plut depuis plusieurs jours dans cette partie du royaume. Le jeune mage n'avait aucun mal pour trouver de la nourriture. Il utilisait ses talents innés de chasseur elfe et malgré sa vocation de mage, il se débrouillait très bien avec un arc, comme tous les elfes. Ses repas étaient constitués de petits gibiers chassés le jour même, souvent des lapins ou des écureuils accompagnés de racines et d'herbes trouvées sur place. Son voyage se déroulait parfaitement bien, il était actuellement en vue d'un pont qui enjambait la rivière Flot Gris. C'était un endroit propice aux embuscades pensa t'il, et soudain une flèche vint se loger vibrante à quelques pouces de ces bottes. Quatre types trapus sortirent de derrière les arbres près du pont. Ils portaient tous une armure de cuir clouté ainsi que de petit casques ronds, trois portaient une épée, le quatrième tenait en joue le jeune elfe à l'aide d'une arbalète. Ils avaient l'air de bandits de grands chemins confrontés à la dure vie de hors-la-loi et aux vicissitudes de la vie dans la nature. Le plus proche d'Olorin, celui avec une mine patibulaire et qui devait être le chef de ce petit groupe dépenaillé prit la parole en premier et demanda à sa future victime :

- Un longues oreilles ! ç'fait longtemps qu'on a pas vu un d'ta sale engeance.
Jtait près à te faire passer not'péage cont un pti défraiment mais là j'crois plutôt qu'vais m'amuser un peu.
- Fuyez bandits pendant qu'il est encore temps, répondit Olorin d'une voix qu'il essaya de rendre le plus ferme possible malgré une certaine appréhension.

Pour appuyer ses dires menaçants, il leva une main entourée de flamme. C'était plus un sortilège destiné à effrayer les bandits que quelque chose de vraiment efficace mais les bandits ne le savais peut-être pas. Un des épéistes en tout cas pris la menace au sérieux et recula de quelques pas, mais son chef ne fût pas dupe et répondit :

- T'veux jouer au sorcier, petit elfe, t'vas tâter d'bord de mon acier.

Les négociations avaient tourné court et Olorin se maudit pour avoir provoquer les bandits. Il marmonna rapidement un sort de bouclier destiné aux éventuels carreaux d'arbalètes puis sortit glammring, son épée de son fourreau et engagea le duel avec le premier combattant, un type avec une longue balafre de l'oreille au menton. Le bandit était un piètre adversaire, et après quelques passes d'arme, l'elfe trouva rapidement une ouverture et frappa de taille pour éventrer le balafré. Mais le chef des bandits et le troisième épéiste se rapprochaient déjà. Lâchant son épée pour mieux préparer son sort, Olorin envoya une décharge mystique dans le visage d'un combattant qui s'écroula à terre le visage en sang. Un carreau d'arbalète frappa le bouclier invisible du magicien, l'arbalétrier prit conscience à ce moment là de la futilité de continuer une telle approche et dégaina une épée courte à moitié rouillée. Le chef des bandits était déjà sur Olorin qui ne put ramasser son épée à temps et plongea pour éviter un coup meurtrier. Il pensait que son heure était venue, qu'il ne pourrait pas toujours esquiver les coups des bandits en étant désarmé qu'en tout à coup le chef des bandits s'effondra dans un immonde gargouillis une flèche plantée dans la gorge, le dernier bandit ne tarda pas à rejoindre son compagnon d'infortune.

Olorin tout étonné, heureux d'être encore en vie mais s'interrogeant sur la personne qui avait pus l'aider, vit sortir de derrière un arbre un elfe élancé, vêtu de vert et de marron venant dans sa direction. Quand son sauveteur fût proche et qu'il pus distinguer son visage, le jeune mage remarqua que l'archer n'était pas très vieux et encore sensiblement dans sa période d'adolescence.

- Rien de cassé, tout va bien ? lui lança le nouveau venu.
- Non c'est bon, j'ai eu chaud mais ça va. Je te remercie, ton aide vient à point nommé, mais excuse-moi, je m'appelle Van Persie, fils de forsberg. Je viens du village d'Etten, et toi ? lui répondit le magicien. Il n'avait pas caché sa provenance car dans des temps si durs, le royaume de Quel'Thalas ayant sombré face à l'avancée du fléau, rencontrer un compatriote était toujours un moment agréable. Pourtant, il avait tu son prénom ne donnant que son nom de famille pour des raisons qui lui étaient propre.
- Je m'appelle Finrod de la maison chantétoile. Je me rends à Dalaran, le prince Kael thas réuni la plupart des survivants de notre peuple, je veux participer à la reconquête de notre royaume et bouter les non-morts et la légion ardente du bois des chants éternels. Si tu vas dans la même direction on pourrait faire un bout de chemin ensemble, le temps n'est pas aux voyageurs solitaires.
- Je me rends, moi aussi à Dalaran, et je serais ravi d'avoir de la compagnie jusqu'à la citadelle violette.

Et c'est ainsi que les deux hauts-elfes prirent la direction de la cité dirigée par le Kirin tor. Olorin était content d'avoir un compagnon de voyage, mais il était plutôt dubitatif sur la candeur affiché par son nouvel ami. Ce dernier lui avait révélé semble-t-il son nom véritable ainsi que ses motivation alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques instants seulement, la destruction de leur pays rapprochait sensiblement les elfes qui se croisaient mais on vivait une époque de sombres événements et le temps était à la méfiance même entre personnes de même race.
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