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Le Voile de la Mort

Par Lothan
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Le Voile de la Mort

Dans un fracas de sabots, le groupe de cavaliers gravit la passerelle en saronite et chargea le groupe de mort-vivants. Les rares survivants de la Croisade d'Argent et des Chevaliers de la Lame d'Ebène reculèrent afin de profiter d'un court répit, et les membres du Fléau ne ralentirent pas dans leur avancée.

« Pour Lordaeron ! rugit le meneur des cavaliers ».

Solidement bâti, il portait une armure de plaques et maniait une masse destructrice à l'effigie d'un cheval. Il avait été autrefois l'ami de celui qui était devenu l'assassin de ses parents, et désormais, son coeur n'était que haine et rancoeur. Lorsqu'il avait vingt-deux ans, il avait découvert le meurtre de ses géniteurs, et s'était aussitôt engagé dans l'Aube d'Argent de Maxwell Tyrosus. Aujourd'hui, Jarim Balnir dirigeait un contingent de cavaliers de la Croisade d'Argent, et comptait bien prendre sa revanche.

« Ne leur laissez rien, mais prenez tout ! hurla t-il ».

Vol-céleste, son cheval à la robe immaculée, répondait parfaitement à ses mouvements. Jarim l'avait trouvé dans les ruines de la ferme de ses parents, sous les restes de la grange. Il serait mort de son hémorragie si un groupe de paladins de l'Aube d'Argent n'était pas passé.

Doucement mais sûrement, les champions de la Lumière tuaient les membres du Fléau qui tentaient de reprendre les Salles gelées, un complexe permettant d'accéder à des parties de la Citadelle de la Couronne de Glace.

Jarim regarda les alentours, et constata avec satisfaction que la passerelle était sécurisée. Des aventuriers affiliés à la Croisade d'Argent et aux Chevaliers de la Lame d'Ebène avaient réussi à prendre la Forge des Âmes, mais la contre-attaque du Fléau s'était révélée dévastatrice. Jarim
descendit de sa monture, et avança dans le sombre couloir qui menait aux Salles gelées. Le chemin était couvert de cadavres humanoïdes et de restes de mort-vivants.

Lorsqu'il arriva enfin, le lieutenant vit un groupe de croisés étudier les environs.

« Je suis fier de vous, dit-il à ses cavaliers. La mort de votre ancien maître n'a en aucun cas entaillé votre détermination et votre vaillance.

-Bridenbrad était un grand, approuva un draeneï nommé Acalnor, mais vous l'êtes aussi.

-Je ne suis pas touché par la Lumière, sourit tristement Jarim.

-Moi non plus, intervint Laur, un guerrier tauren. Mais cela ne nous empêche pas de combattre l'ennemi de toute vie ».

Jarim acquiesça, touché, puis il considéra la trentaine de croisés qui lui obéissait. Tous appartenaient avant à la Horde ou l'Alliance, mais ils avaient oublié leurs querelles raciales pour s'unir sous la bannière de la justice. Quelques semaines avant, ils étaient les Altruistes de Bridenbrad, mais ce dernier était décédé de la peste du Fléau. Les Altruistes, fous de vengeance, avaient alors eu à leur tête le jeune mais farouche Jarim. Ils s'appelaient désormais les Jouteurs de la Justice, aussi habiles sur leurs chevaux avec leurs lances de titane qu'au sol avec leurs armes d'hast.
« Du beau travail, observa une voix derrière eux. Encore une fois, les Jouteurs de la Justice ont évité un désastre ».

Les croisés se retournèrent et virent Tirion Fordring, resplendissant dans son armure de plaques ligelumière. Le meneur de la Croisade d'Argent était accompagné par quelques vaillants, et l'énigmatique Darion Mograine, le Gardien d'Ebène. La seule fois où les Jouteurs avaient vu le fils du
Porte-cendres au combat, ils avaient été subjugués par ses talents martiaux. Puis ils virent qu'au groupe s'était joint un mage du Kirin Tor, avec des cheveux roux et une petite barbe de la même couleur.

« Merci, dit Jarim en inclinant la tête. Mais ça a été de justesse. Les forces du Fléau étaient nombreuses et bien coordonnées.

-Pourtant, nous avons détruit la Forge des Âmes, observa Tarnial, un Elfe de la Nuit. Des membres du Cercle cénarien sont mêmes venu s'assurer que la corruption était entièrement enlevée.

-La Forge des Ames n'était qu'une étape, corrigea le Gardien d'Ebène de sa voix profonde. D'après nos investigations sous la Citadelle de la Couronne de Glace, les Vrykuls ont exploité des cavités naturelles pour construire un chemin d'accès direct vers le coeur de la Citadelle.

-Nous pourrions donc faire une jonction avec le Verdict des Cendres qui a commencé à s'établir au pied du Trône de Glace, poursuivit Tirion. Mais ce chemin, appelé Salle des Reflets, semble très bien défendu.

-C'est par là que sont sorties les troupes ennemies ? interrogea Laur.

-Non, répondit Darion. Le Fléau a établi une immense base qui regroupe des portions du Joug-d'Hiver et de la Désolation des Dragons où il exploite de la saronite en grande quantité. Mais nous ne pouvons nous occuper de cet endroit avant d'avoir nettoyé la Salle des Reflets, car Arthas pourrait envoyer des troupes de la Citadelle directement vers nous.

-Nous sommes trop peux nombreux pour un assaut à grande échelle, estima Al'theleran, un Elfe de Sang. Nous devrions demander l'aide d'aventuriers pour...

-Impossible, coupa l'archimage en s'avançant.

-Voici l'archimage Vargoth, présenta Tirion. Il est l'émissaire du Kirin Tor.

-En effet, approuva l'homme. Et au nom du mage Rhonin, je vous recommande de ne pas envoyer d'aventuriers comme vous l'avez fait auparavant. La Horde et l'Alliance se sont relancées dans leurs stupides querelles, au point que cela pourrait compromettre la situation. Les évènements du Portail du Courroux, ainsi que les ressources de l'Ile des Conquérants, ont été les éléments déclencheurs.

-Ils étaient un excellent soutien pour nous, objecta Acalnor.

-Je vous conseille de sécuriser définitivement les Salles gelées, et de partir en reconnaissance dans la
Salle des Reflets. Cependant...

-Parlez ! grogna Darion à l'attention du mage gêné.

-D'après les rapports de reconnaissance de l'Accord du Repos du Ver, la Salle des Reflets se trouverait à mi-hauteur du Trône de Glace, ce qui pourrait occasionner... une rencontre avec Arthas ».

Jarim ouvrit de grands yeux en entendant la nouvelle. Il avait là une possibilité de venger ses parents, et de libérer Azeroth de la peur et de la tyrannie.

« Trop risqué, objecta Darion. Nous ne...

-Pas pour nous, coupa Jarim. Nous sommes les hérauts de la Lumière, et ne craignons ni la morsure du givre, ni le voile de la mort. En tant que champions de la Croisade d'Argent, nous irons mener la guerre chez le roi-liche ».

Depuis plusieurs minutes, la trentaine de Jouteurs de la Justice avançait dans de sombres couloirs, armes d'hast parées. Jarim était à la tête du contingent, guettant le moindre signe du Fléau - mais surtout de son maître.

Finalement, le groupe arriva dans une large salle circulaire, décorée avec l'étrange sobriété typique des Vrykuls. Au centre de la salle se trouvait un autel.

« Arthas ! cria Jarim. Montre-toi, monstre ! Rends compte de tes actes devant Jarim Balnir ! ».

Quelque part dans la Couronne de Glace, un être fantomatique se tordit de douleur. Le nom lui brûla les entrailles, et le petit garçon gémit longuement. Il savait ce que son corps allait faire, et cela était terrible.

La lourde porte de saronite explosa alors que le roi-liche avançait implacablement. Il se sentait désolé et joyeux et de ce qu'il allait faire. Sa lame était dégainée, affamée. Elle sentait que l'âme dont elle allait s'emparer avait une saveur particulière, puisqu'elle était, à l'instar de celles de Terenas et Uther, chargée de sentiments.

Malgré la bravoure qui faisait leur réputation, les croisés ne purent s'empêcher de reculer devant l'ennemi de toute vie, flanqué de deux mort-vivants qui étaient autrefois des officiers de Lordaeron.

« Jarim Balnir, dit le roi-liche ».

Les mortels tressaillirent en entendant la terrible voix d'Arthas. Ce dernier était imposant dans son armure, et ses yeux autrefois bleus comme les couleurs du plus grand royaume humain d'antan brillaient désormais de la froide lueur de la mort.

« Arthas, grogna Jarim en levant bien haut son arme. L'heure de ton jugement est venue. Pour le meurtre de mes parents et de tous les habitants de Lordaeron, je vais te tuer !

-Le jugement, se gaussa le roi-liche. Bolvar Fordragon m'a dit la même chose, et aujourd'hui, il est sur le point de me servir ! La mort n'a pas de limites ! Il n'y a plus de fin à craindre !

-Détrompes-toi ! La damnation t'est réservée, à toi et tous ceux qui t'on servit ! ».

Jarim chargea, suivi de ses Jouteurs, et le roi-liche et ses lieutenants attaquèrent. L'arme de Jarim para difficilement une attaque de Deuillegivre, et Arthas lança un éclair impie en direction de son ancien ami d'enfance. Ce dernier laissa les runes gravées sur son arme absorber la puissance du sort, puis il pointa son arme en avant. Le roi-liche recula juste à temps, et se remit en garde.

Pendant ce temps là, les Jouteurs de la Justice ployaient sous les assauts répétés de Falric et Marwyn, mais ils réussissaient au moins à affaiblir les deux immenses combattants d'élite. Laur fut le premier à mourir, un revers ayant déversé ses entrailles sur le sol glacé. Vint ensuite le tour d'Alian, un guerrier humain qui fut coupé net en deux.

Mais le réel combat était celui qui opposait le roi-liche à Jarim. Ce dernier sa battait avec haine, frappant sans discontinuer. Deuillegivre ne parvenait pas à défaire l'arme sans nom qui avait été bénie par le souffle d'Alexstrasza. Flamme et givre se heurtait sans succès dans ce duel entre mort et vengeance. Arthas fit décrire un arc à sa lame au-dessus de sa tête, et la casque de Jarim se fendit lorsque l'épée le heurta.

Le champion d'argent grimaça, puis il essuya le sang qui coulait de la large entaille qu'il arborait maintenant au front.

« Tu ne peux me vaincre, Jarim, déclara le roi-liche de sa voix profonde. J'étais destiné à gouverner les morts comme mon père gouvernait les vivants. Toi, quel est ton destin ? Mourir de ma lame ?

-Non, libérer ceux qui sont enfermés dedans, répliqua Jarim en réattaquant ».

La blessure qu'il avait reçue de la lame impie aurait achevé n'importe quel autre mortel, mais son corps brûlait du feu ardent de la vengeance. Bien qu'il n'eut jamais été touché par la Lumière, il croyait fermement en elle, et ce malgré sa nature de guerrier.

Soudain, le roi-liche lui porta une violente attaque, et Jarim recula en abaissant sa garde. Ses yeux s'ouvrirent en grand lorsqu'il sentit la morsure glaciale de Deuillegivre au niveau de son thorax. La lame brilla dangereusement lorsqu'elle aspira l'âme de Jarim. Mais Arthas fronça les sourcils lorsque la connexion qu'il partageait avec sa lame maudite s'amenuisât.

La haine et le désir de vengeance, ainsi que la répulsion à l'égard du Fléau, jaillirent de l'esprit de Jarim et frappèrent Deuillegivre de plein fouet. Le roi-liche hurla en retirant la lame, et il vit le corps de son ancien ami, ainsi que son âme, imploser. Et pendant que Falric et Marwyn tuaient les derniers Jouteurs de la Justice, sans qu'Arthas ne le sache, sa lame avait été fragilisée par la hargne de Jarim, permettant ainsi aux âmes d'agir durant le combat final qui décidera de la destinée d'Azeroth.

Dans sa tente, au Tournoi d'Argent, Tirion Fordring ressentit pleinement la mort de Jarim.

« Non, murmura t-il. Mon pauvre ami ! Pourquoi toi ? Je t'avais dit d'attendre d'être full T10 avant d'y aller ! Et prendre une arme d'hast en spé Protection ! Pourquoi n'as-tu pas au moins fait gemmé ton stuff ! ».

Tirion secoua la tête, puis regarda la Citadelle de la Couronne de Glace. Un grand combat s'annonçait... avec des loots épiques :)
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