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La fin d'un demi-Dieu

Par Kaosi
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La fin d'un demi-Dieu

La nuit tombe sur la foret d'Ashenvale. Su'ura, qui à pris le commandement de notre retraire décide une halte et de dresser un campement provisoire.

J'en profite pour panser mes dernières blessures. D'autres font comme moi d'ailleurs. Notre fuite précipitée ne nous as pas donner le temps du guérir nos blessures. D'ailleurs, je crois que nous avons perdus des nôtres pendant notre marche dans la foret à cause des ces blessures.

Que la Déesse prenne soin d'elles...

Une Prêtresse d'Elune tente de nous remonter le moral en nous disant que nous reviendrons, en plus grand nombre encore, afin de venger Shan'do Cénarius et toutes nos soeurs qui sont tombées.

Elle aurait pu prêcher sa bonne parole dans les Tarides, cela aurait eu le même effet. Nous aurions peut-être cru en ses paroles encore hier, mais après ce que nous venions de vivre, nous avions du mal à imaginer une nouvelle armée chargeant et massacrant ces peaux vertes.
Je regarde mon arme. Elle est pleine de sang. Je décide de la nettoyer. Qui sait, peut-être nous ont-ils suivis. En tout cas, si c'est le cas, cette fois nous savons à quoi nous attendre.

Tor ilisar'thera'nal !

Au départ, il étais prévu pour moi et les Sentinelles qui m'accompagnaient d'enquêter sur des rumeurs selon lesquelles des étranges humanoïdes se dirigeaient vers le sud d'Ashenvale, s'enfoncent dans la fôret depuis les Tarides.

Les rapports que nos gradés recevaient étant grandement incomplets et se contredisant souvent, il fut décidé d'envoyer un groupe de Sentinelles afin d'évaluer le danger ou non représenté par leur présence.

Apellez ça un sale tour du destin ou d'Elune, mais le fait est que le groupe de Sentinelles dont je faisais partie se trouvait justement à Ashenvale.
C'est idiot, mais j'étais heureuse. Je n'ai pas connue la "Guerre des Anciens", anciens de quoi, allez savoir et j'étais trop jeune lors de la campagne de Silithus. Depuis que j'ai l'âge de devenir une Sentinelle on me racontait les histoires de ces durs combats, des sacrifices qu'ils ont nécessités.

Et moi, dans cette période de paix, j'étais destinée à rester toute ma vie une novice, à ne jamais faire mes preuves.
Et toutes mes soeurs pensaient comme moi. Alors, quand on nous annonça que nous partions en mission, nombreux furent les cris d'enthousiasmes.
Quelques jours plus tard, ces mêmes cris étaient des cris de désespoirs et de mort.

Nous nous sommes donc mise en route, dirigée par notre commandante, Valyriana. Elle était la seule à avoir connue son baptême du feu lors de la Campagne de Silithus. Elle savait ce qu'était l'horreur des combats, loins des idées toutes faites d'honneur et de gloire des jeunes. Et sans doute ne nous en avait-elle jamais parler de peur que nous ne comprenions pas.

Nous sommes arrivées rapidement au lieu ou les étrangers étaient sensés êtres.
Nous partîmes en groupes de quatre, afin de chercher des traces de la présence de ces choses. Mon dernier moment de tranquillité.

Et nous les vîmes. Quatres peaux-vertes à l'aspect sauvage, prenant une hache entre leurs grosses mains, sans doute plus habituées à tordre des cou qu'a faire des travaux manuels.

Ynis, une de mes amies les plus proches chez les Sentinelles chuchota :

-Ils profanent notre foret. Ils ne méritent que la mort pour cet affront !
-Du calme ma soeur, murmura une autre des Sentinelles. Nous devons prévenir les autres.
-Vas-y Naisha, dit-je en me retournant vers la quatrième Sentinelle. Nous restons ici pour les surveiller.

La sentinelle partit furtivement, tandis que les peaux vertes commençaient leur sinistre travail du massacre de notre fôret d'Ashenvale.

-Regardez, repris Ynis, le grand peau verte, celui aux yeux rouges, c'est celui là qui doit être leur chef.
-Alors c'est le premier à abattre. Vu leur organisation primitive, si leur chef tombe, c'est toute leur bande qui s'effondre.
-Voyons voir s'ils sont superstitieux, dit la troisième Sentinelle en nous faisant un clin d'oeil.

Alors elle éleva la voix et cria, appuyant sur l'accent mystique de sa voix :

-Fandu-dath-belore ? Bandu thoribas ! Andu-falah-dor !

Le tout mis en ensemble ne voulait pas dire grand chose, mais pour qui ne connaisant pas notre langage cela devait être impressionnant. Les peaux vertes arrêtèrent leurs mouvements vers la foret.
Eux aussi hurlèrent des choses que nous ne comprenions pas.

-[Cette foret est hantée chef ! Ma hache peut tuer des êtres de chair, mais pas des fantômes.]

Une voix encore plus hargneuse sembla répondre à la peau verte :

-[Idiots ! Nous devons ramasser assez de bois pour pouvoir construire le nouveau camp de base du Chef de Guerre. Au travail !]

Les humanoïdes reprirent leur travail. Deux des leurs commencèrent à se diriger vers nous, la hache à la main.
Au loin, le peau verte aux yeux rouges s'éloigna, suivit par ce qui ressemblait à des soldats.

-Prépare-toi Ynis.

Deux flèches fusèrent tandis que les êtres allaient abattre leurs haches. Ils n'eurent pas le temps de pousser un cri et s'écroulèrent sur le sol, leurs instruments de travail entre leurs mains.

-[Voyez, ce sont des créatures de chair, nous pouvons les tuer !]

Au loin, on entendait des cris de Sentinelles. Des cris d'agonies. Il était désormais clair que ce chef avait rencontrés nos soeurs. Et que d'ailleurs, celles-ci ne semblaient pas remporter la partie.

-Attention ! cira Ynis.

Trois soldats orcs venaient dans notre direction. Le premier reçut trois flèches dans son crâne verdâtre et s'effondra.
Comprenant d'ou venait la menace, les deux survivants chargèrent dans notre direction. Je prends mon arme, une épée n'ayant encore jamais servie.

L'autre Sentinelle fait de même, tandis que Ynis se recule, préférant garder son arc. Ma lame croise la hache de la peau verte.
J'ai du mal à résister. Ces choses ont une telle force...

Sur le côté, je vois la sentinelle s'effondrait, la hache de la peau verte l'ayant coupée en deux parties distinctes. Ynis vise et tire. L'humanoïde s'effondre. Le mien est sur le point de m'arracher le bras, mais une deuxième flèche le transforme en tas de viande. La devise "Une flèche, un mort" qu'on nous apprenait prenait tout son sens.
Au loin, encore des cris.

-On se replie ! entendis-je au loin.

Partout, la Horde des peaux vertes nous avait vaincu. Les cadavre des nôtres traînaient sur le champ de bataille, mangés par les différents charognards. Notre première bataille. Notre première défaite.

Nous avions été repoussés et nos avant-postes avaient été rasés, tandis que les Peaux vertes construisaient leurs campements en toute impunité.

Puis, la rumeur se répandit dans nos rangs que les renforts arrivaient. Accompagné par celui qui nous sauverait toutes.

Cénarius arrivait.

Nous attendions, cachées dans les parties de la foret encore intactes, l'arrivée de Cénarius et de ses troupes, tandis que les Peaux Vertes continuaient à profaner nos terres.

Rien que l'existence de la base construite avec le bois de nos Anciens était une insulte. De plus, nous les entendions chanter tandis qu'ils abattaient les arbres, comme s'ils nous narguaient après leur récente victoire contre nous.

Plus les minutes passaient, plus ma haine envers eux grandissait, plus je désirais sentir ma lame leur traverser le corps, plus je voulais cracher sur leurs cadavres encore chauds comme ils l'avaient fait pour les cadavres des nôtres.

Les peaux vertes qui s'enfonçaient un peu trop dans la foret ne revenaient que très rarement de leurs excursions et s'ils en revenaient entiers, n'avaient plus aucune envie de se balader en foret sans avoir une armée à leurs côtés. Nous nous occupions comme nous le pouvions en attendant les renforts...

Et enfin ils arrivèrent. Dire que c'était la plus grande armée levée depuis la campagne de Silithus aurait été sans doute exagéré, mais en tout cas c'était la première fois que je voyais un tel nombre de Sentinelles réunies.

L'espoir renaissait chez nous. Avec Cénarius à la tête de cette armée, nous ne pouvions que vaincre et rendre la monnaie de leur pièce aux Peaux vertes.

Quelque chose qui ressemblait à un sourire naquit sur mon visage en pensant à la future masse de cadavres verts qui giseraient sur le sol et à leur sang coulant dans les rivières proches. Nous nous rassemblons. Le Shan'do lance l'attaque. Les premières Peaux vertes sont prises par surprises et sont massacrés dans un seul et même cri de rage.

Andu-falah-dor !

Un des leurs tente de s'enfuir. Mon épée lui traverse le ventre et il s'effondre.

C'est horrible, mais j'ai envie de rire. Alors comme ça on se croyait maîtres d'Ashenvale, hein ?

Leur premier avant-poste est détruit et rasé. Cénarius, en utilisant sa magie druidique (Mais ne me demandez pas comment, le druidisme et toutes les formes de magies sont pour moi aussi compréhensible qu'un discours de Peaux Vertes), arrive à faire repousser les arbres abattus par ces êtres.

D'ailleurs, l'un des leurs rampe, tentant désespérément de retourner vers leur base principale. Je ne ressens rien en l'achevant à part un plaisir sans doute malsain.

Par Elune, qu'ils meurent tous !

Une halte. Nos troupes se rassemblent avant l'assaut sur leur base principale. Mon épée est pleine de sang visqueux. D'ailleurs, je me rends compte que mon armure elle aussi est recouverte du sang des Peaux Vertes. Nous rassemblons les cadavres des quelques notres qui sont tombées, leur donnant les rites funéraires qu'elles méritaient et empilons ceux des étrangers.

Pendant ce temps, Cénarius organise nos différends avant-postes qui remplacent ceux construits par les Peaux vertes.

Nous chargeons à nouveau.

Les étrangers ont eu le temps de se préparer à notre attaque. Nous rencontrons enfin de la résistance. Nos archères font des carnages dans leurs rangs. Leur première tour tombe dans un horrible fracas et dans le cri des occupants de la dite tour. Je me sens invincible. Une question me traverse furtivement l'esprit. Ou est donc passé leur fichu chef aux yeux rouges ? Mais une peau verte et sa hache devant moi me font vite oublier mes préoccupations.

J'esquive son premier coup et contre-attaque. L'orc s'effondre. Nous les submergeons. Ils ont perdus et ils le savent.

Pourtant, la résistance se fait plus acharnée. Une deuxième, puis une troisième tour s'effondre. Nous commençons notre avancée dans leur camp. C'est la débandade chez les étrangers qui tombent les uns après les autres.

Nous avons gagné ! Soudain, un cri orc retentit parmi le fracas de la bataille. Je reconnus la voix de leur chef aux yeux rouges.

[Libérez votre vraie force, celle que vous avez enfouis dans votre coeur !]

Je n'ai pas vraiment compris ce qui s'est passé. Nous allions les vaincre, les exterminer jusqu'aux derniers et tout d'un coup, nous sommes pris un déchaînement de puissance brute. Quelque chose avait changé dans les Peaux vertes. Cela se voyait même dans leur regard. Nous nous sommes fait repoussées. Nous repassons la rivière en hâte. Leur force semble s'être décuplée... comment était-ce possible ?

Il nous fallait retourner près de Cénarius. Lui seul pouvait nous sauver. Leur chef est rentré dans la mêlée des combats.

Il massacre les nôtres et balance les cadavres sans un regard .Il soulève une de nos balistes comme si elle était faite à partir de tissu. A ma haine commence à se mêler de la peur.

Nous combattons comme nous le pouvons, mais nous ne pouvons plus rien faire devant cette furie à part céder du terrain.

Le Shan'do prend part au combat et massacre quelques Peaux vertes. Lui même parait surpris par leur hargne.

Leur chef aux yeux rouge arrive, accompagné de ses troupes. Il crie quelque chose. Je ne comprends pas, mais mon sang se glace. Je me sens lâche et honteuse d'avoir peur comme cela. Je me hais aussi.

Cénarius lutte contre la dizaine de Peaux vertes et leur chef et jette toutes ses forces dans le combat. Nous ne pouvons rien faire pour l'aider, les étrangers nous submergent. C'est horrible d'être à quelques mètres de quelqu'un et de ne pas pouvoir les franchir pour sauver la dite personne. Ce qui devait arriver, arriva.

Le Shan'do était tombé, emportant de nombreuses Peaux vertes avec lui dans la tombe. Mais pas assez.

J'ai sentit une larme perler le long de ma joue tandis que sonnait l'ordre de repli. En fait, je n'arrivais plus à penser rationnellement. Celui qu'on nous avait dit invincible et notre protecteur était mort. Notre symbole était là, gisant. Je crois que j'ai crié quelque chose. Je ne me souviens plus quoi. Alors nous nous sommes enfuis. Il n'était même pas sûr que les peaux vertes nous suivaient. Et je me suis retrouvée dans ce campement provisoire, à bander mes blessures et à penser à tout et n'importe quoi.

Les années ont passés. Au fil des batailles, des combats et des morts, je suis devenue une Sentinelle expérimentée. Je sais que nous ne pouvions rien faire pour sauver Cénarius. Mais pourtant je continue à ressaser cet échec et à me sentir lâche. Peut-être aurais du-je mourir ce jour là... Mais Elune n'en à pas voulu ainsi.

Et tandis que je méditais un peu sur ma vie et que la nuit enveloppait de son manteau la forêt d'Ashenvale, je vois cet Orc, se déplaçant doucement comme si il était à la recherche d'un quelconque gibier. Je ne le connais pas et il ne m'a rien fait. Lui, il ne me vois pas.

Ma haine n'a pas rétrécie au fil des années. Sans lui laisser une chance de se défendre, mon épée lui retire sa pitoyable vie, son sang coulant sur le sol lentement.

Le chef des Warsong, Hellscream, le tueur de Cénarius, est célébré comme un héros dans leur peuple. Non, même des milliers d'années ne seraient pas suffisants pour qu'on leur pardonne. Qu'ils meurent tous.
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