Fanfiction World of Warcraft

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L'appel des esprits

Par Nathanos
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Chapitre 1

Chapitre 2

Loin au Nord Est dans l'ancien royaume de Quel'Talas, dévasté lui aussi par le fléau, une créature s'était réfugiée dans les sombres forêts dans laquelle même les morts vivants n'osaient pénétrer. Cette forêt était réputée pour abriter les plus sombres créatures qu'Azeroth ai portées. Au fin fond de ces bois obscurs dans un arbre mesurant une cinquantaine de mètre de hauteur, vivait depuis maintenant cinq années une créature a la peau verte : un Orc.

Il vivait là, reclus, luttant chaque jours pour sa survie dans cette atmosphère hostile. Nombre de fois il aurait du succomber mais sa constitution hors du commun ou peut être sa chance phénoménale l'avait tiré de bien mauvais pas. Il n'était qu'un simple grunt à l'époque de la deuxième guerre. Il avait débarqué en Azeroth en même temps que ces frères sous le commandement de Gul'Dan. Mais une fois arrivé à Quel'Thalas son clan avait été vaincu et disséminé par les elfes.

Des cinq orcs survivant du clan qui avait trouvé refuge dans la forêt il était le seul à avoir survécu. Il avait perdu le sens de la parole mais ses autres sens s'étaient affûtés au fur et à mesure du temps. De proie il était devenu chasseur dans cet enfer sauvage. Sa constitution était impressionnante même pour un orc. Il devait mesurer un mètre quatre vingt quinze et pesé au bas mot cent quarante kilogramme. Mais tout son corps n'était que nerfs et muscles.

Il attendait là accroupi, attendant que la créature qui s'abreuvait dans l'un des rares points d'eau de cette forêt baisse sa garde. C'était un hibours. Une créature plus que terrifiante de par sa taille et de par son aspect. Un mélange de fourrure et de plumes, un bec tranchant et des pattes énormes aux longues griffes plus solides que l'acier. L'orc traquait la créature depuis une semaine. Pour arme il possédait sa force, son courage et cette vieille épée qu'il avait prise sur la dépouille du maître lame qui l'accompagnait jadis. Il connaissait aussi quelques secrets des plantes imprégnées de magie qu'il avait découvert au fil du temps.

Sentant que l'hibours prenait son temps, l'orc décida d'agir. L'attaque fut fulgurante. La masse de muscles verts imposante s'élança avec une vitesse et une agilité hors du commun en poussant un beuglement sauvage. L'épée s'abattit sur la créature avec une force qui aurait suffit a pourfendre un homme grizzly de haut en bas. L'orc prit un coup qui l'envoya boulé un mètre plus loin. Le coup n'avait que légèrement entaillé l'hibours sur le sommet de son crâne. Des plumes et des poils voltigeaient autour de la créature furieuse.

L'orc se releva aussitôt et se préparait à charger quand il s'aperçu que son épée s'était brisée sous la violence du choc. Il croisa le regard de la créature qui lui faisait face. Un voile de folie passa dans ses petits yeux. Avec une vélocité remarquable elle se précipita sur l'orc. Il l'évita de justesse et se mis à courir à travers la forêt. La bête le poursuivait, rapide, de plus en plus rapide, écrasant tout sur son passage, déracinant des arbres centenaires avec un seul objectif : tuer l'être misérable qui avait oser l'attaquer, lui le roi de cette forêt.


Depuis longtemps l'orc avait compris que la ruse était un atout dans cet environnement. Il avait appris à tendre des pièges aux créatures les plus sournoises et les plus imposantes. Il était conscient que la force brute n'était pas son seul atout. Son intelligence était supérieure à celle de la moyenne orc, et son instinct de conservation l'avait aidé à devenir raisonnable. Il courait vite, sautant et esquivant les embûches de la forêt. Il savait exactement où il allait, il avait préparé cela depuis des semaines. Son corps et son esprit était en parfaite harmonie, à peine essoufflé, pleinement conscient de ce qui l'entourait.

Il arriva dans une petite clairière. Tout allait se jouer maintenant. Quand l'hibours y pénétra en poussant des couinements de rage, il vit sa proie debout face à lui. La bête stoppa sa course folle et se dressa de toute sa hauteur. Le spectacle était magnifique, la plus grande créature que le monde est porté, mis à part les dragons, se tenait là. Plus ancienne encore que les hommes et les Elfes elle avait gardé la forêt impénétrable durant des millénaires. Loin de posséder la faculté intellectuelle des humanoïdes elle n'en restait pas moins douée d'intelligence et de jugement. Ses plumes multicolores et son pelage blanc étaient baignés par le soleil de midi qui pénétrait dans la clairière.

Un instant l'orc se demanda s'il n'avait pas fait une erreur. Il était presque intimidé par la magnificence de la créature. Devait-il vraiment la tuer ? Il se rappela l'image floue qui lui était apparue quelques semaines plus tôt. Cette vision ou quoi que se soit d'autre lui avait enjoint de trouver et de vaincre la créature qu'il avait maintenant face a lui. Subjugué l'orc n'avait su quoi faire dans un premier temps. Puis la vision lui réapparut le jour suivant. Cette fois elle fut plus convaincante :

« Zodd, toi qui vit depuis si longtemps dans cette forêt, le temps est venu pour toi de sortir au grand jour et d'accomplir ton destin. Le monde traverse des temps troublés et tu dois aujourd'hui aider ceux que tu combattis jadis. Les orcs ont aujourd'hui leur royaume sur cette terre et il se peut qu'un jour ils aient besoin de toi. Mais avant cela tu dois combattre, combattre ceux qui jadis vous transformèrent en esclave, esclave d'un pouvoir démoniaque. Ecoute moi attentivement Zodd, trouve la créature qui règne sur cette forêt et tue la. Son temps est révolu et c'est le seul moyen pour toi de quitter cette forêt. Ensuite tu partira a la recherche de celui qu'on appel Orrusk. Il est de ta race et t'enseignera l'art des esprits. Nous nous reverrons sûrement Zodd, du clan Doomhammer. Va et que l'esprit de la horde t'accompagne. »

Et l'esprit avait disparu. Zodd était profondément troublé. Il savait d'instinct que le clan Doomhammer n'était plus et personne ne lui avait parlé comme ça depuis si longtemps. Il avait envie de sortir de cet enfer. Il avait envie de revoir les siens, il voulait retrouver le goût des batailles, les cris de guerre de la horde et le fracas des armes. Mais maintenant il craignait de ne pas pouvoir réussir sa tâche.

Le cri féroce de la bête le tira de ses pensées. Il ne devait pas se déconcentrer. Il allait tuer cette créature et en finir une fois pour toute avec cette forêt maudite. Zodd se mit à courir autour de la bête. De plus en plus vite, tellement vite qu'elle ne savait plus ou regarder. Partout dans la clairière l'orc avait disposé des pieux de la taille d'un petit arbre. Jugeant que la créature était assez déboussolée il en saisit un et chargea.

Les mains puissantes et calleuses de Zodd retenaient parfaitement le pieu et tous les muscles de l'orc étaient contractés à l'extrême. Le choc fut violent. Le pieu s'enfonça profondément dans la chair de la bête. Zodd eu le souffle coupé et ne vit pas arriver la monstrueuse patte qui l'assomma presque. Rendue folle de douleur la créature brassait l'air de ses bras puissants. Mais l'orc était déjà loin. Il se saisit d'un autre pieu. Il n'avait pas le droit à l'erreur. Encore un coup comme celui la et il ne se relèverait plus.

Cette fois le pieu était plus petit mais néanmoins imposant. Environ deux mètres de longs et trente centimètres de diamètre. Zodd chargea et au moment d'arriver sur la créature il bondit. La force de ses jambes et sa détente impressionnante lui permirent d'aller ficher le pieu dans l'oeil droit de l'hibours. Cette fois il évita de justesse le coup de patte mais les griffes lui lacérèrent le buste. Le sang gicla. La bête arracha le pieu qui se trouvait dans son oeil et une gerbe de substance rougeâtre s'échappa de l'orifice. Maintenant Zodd savait qu'il devait arracher le pieu qui se trouvait dans l'abdomen de la créature. Elle perdrait alors beaucoup plus de sang et mourrait plus vite.

C'était risqué mais Zodd perdait beaucoup de sang et il devait tenter le tout pour le tout. L'hibours lui sembla soudain étrangement calme. Comme s'il savait qu'il allait mourir. Une voix résonna dans la tête de l'orc qui s'apprêtait à charger.


« - Tu t'es battue admirablement créature à la peau verte. Viens prélever ma vie maintenant. Viens et retire ce pieu qui me retient ici.

Avec stupeur Zodd compris que c'était l'hibours qui s'adressait a lui.

- A quoi t'attendais-tu guerrier ? La créature que tu vois n'est que le réceptacle qui retient mon esprit. Depuis des millénaires je vis dans ce corps et règne sur cette forêt, protégeant la faune et la flore des humanoïdes. Mais l'équilibre a été rompu depuis peu. Les forces de jadis ne sont plus et celle qui règne aujourd'hui finira par détruire l'oeuvre de ceux qui vinrent il fut un temps pour faire de cette terre un refuge. Je ne suis plus d'aucune utilité ici. Accomplis ton destin et sauve ce que tu pourras. Mais sache que je ne mourrais pas sans essayer de te tuer. Viens prendre ma vie si tu en es capable. Alors seulement tu seras digne... »

Zodd impressionné accepta le défi que l'esprit lui lançait. Il passa sa main sur le sang qui dégoulinait de ses blessures. Machinalement il se peignit sur le visage les symboles de guerre de son clan. Puis il poussa un cri puissant et chargea. Il évita le premier coup de patte et empoigna le pieu. Il sentit les griffes déchirer ses chaires mais il teint bon. Il actionna tous les muscles de son corps tandis que la bête le lacérait et dans un sursaut où il mit toute son incroyable force il arracha le pieu. Il perdit l'équilibre et le sang chaud de son adversaire lui gicla à la figure. Il s'écroula éclaboussé par un geyser de substance rouge et poisseuse.


Avant de perdre conscience Zodd entendit une nouvelle fois la voix de l'esprit résonner dans sa tête.
« Tu viens d'accomplir un exploit dont tu es le seul témoins Zodd Doomhammer. Peut être ta destinée est elle réellement glorieuse. A ton réveil tu t'apercevras que certaines choses auront changé en toi. N'aie pas peur et accepte ce qui t'est offert. Adieu guerrier, puisse l'esprit de la horde t'accompagner... »

Ce qui se passa ensuite fut tout simplement féerique. Le corps de l'hibours géant se mit à léviter et à se désintégrer petit à petit dans une gerbe d'étincelle rougeoyante. Certaine de ces étincelles vinrent tournoyer au dessus des plaies de l'orc qui se refermèrent presque immédiatement. D'autre encore explosèrent en se rencontrant et formèrent de nouvelles étincelles qui s'abattirent en pluie autour de Zodd. Puis quand le corps entier de la bête fut consumé, tout cessa et les étincelles disparurent.

A son réveil Zodd avait l'esprit quelque peu embrumé. Il avait du mal à situer les derniers événements. Il se souvenait juste avoir retirer le pieu et avoir été lacéré de part en part. Il réussi a s'asseoir et regarda autour de lui. Il était apparemment sur une plaine verdoyante. Derrière lui se dressait la sombre forêt qui avait été son domaine pendant toutes ces années. Il voulut se lever mais il perdit l'équilibre et s'écroula. C'est alors qu'il s'aperçu qu'a coté de lui était disposé plusieurs objet.

Zodd prit tout d'abord une sorte de longue cape faite avec les plumes de l'hibours. Ensuite il découvrit une sorte de toge de fourrure qu'il enfila autour de sa taille. Il la fixa avec une étrange ceinture ornée des symbole de son clan déchu. Il restait deux objets a terre : une paire de gantelet de cuir rembourré de fourrure et à l'extrémité desquels était fixé trois griffes géante. Il décida de les enfiler en dernier, reportant son attention sur le dernier objet. C'était une sorte de médaillon, dont les lanières de cuir étaient ornées de crocs.

Zodd se souvint des paroles de l'esprit et enfila le collier autour de son cou. Tout d'un coup le médaillon se mit à briller intensément. Zodd ressentit une vive douleur sur sa poitrine et sa longue barbe roussit quelque peu. Il écarta les longs poils qui lui descendait jusque sur le bas du ventre et constata que le médaillon avait disparu de son collier. Au lieu de ça deux crocs supplémentaire étaient apparu chacun gravé d'un symbole. Zodd constata aussi que sa poitrine était maintenant marquée d'une sorte de tatouage tribal.

Il ne se posait plus de question tellement tout était étrange. Il se demanda un instant si il avait bien fait de quitter sa vie sauvage... Mais soudain regardant vers la forêt il vit deux animaux magnifique en sortir. Deux sabres, des créatures rares et puissantes... Il en avait aperçut un une fois mais n'avait pas osé approcher. Ceux qui s'avançaient maintenant vers lui étaient majestueux. Mesurant près d'un mètre quatre vingt la fourrure des deux fauves était gris argenté. Ils devaient leur nom à leurs longs crocs de devant. Ceux-ci devaient faire au moins trente centimètres de longueur.

Zodd crut que cette fois il était mort. Complètement paralysé il n'avait aucun moyen de se défendre. Mais les fauves s'approchèrent et se couchèrent à ses pieds. L'orc fut abasourdi. Les plus grands prédateurs de la forêt se soumettaient...
« N'ai crainte ils sont là pour t'aider... »

S'en était trop pour Zodd la voix venait de résonner dans sa tête et il s'évanouit...
Tant de choses avaient changées depuis que Zodd errait dans les bois... A peine deux jours après être sortit de la forêt, l'Orc avait rencontré un groupe de guerriers squelettiques. Dans leurs yeux brillait une lueur maligne, signe de leur soumission à une entité bien plus puissante que tout ce qu'avait pu connaître Zodd. Même Gul'dan, le prophète fou qui avait conduit le peuple orc à la ruine, n'aurait pu posséder un tel pouvoir.

Zodd se souvenait des premiers morts vivants auxquels il avait eu à faire. Parmi les Orcs qui avaient délaissés Draenor sous l'influence du démon Manoroth il y a des années, certains étaient devenus des démonistes aux pouvoir étranges, dont les plus puissants pouvaient faire se relever les morts et convoquer des démons. Mais jamais Zodd n'avait vu de créature morte parler ou bien même « vivre » plus de quelques minutes. Il ne se souvenait pas avoir traversé ces terres à l'époque. Mais personne n'aurait pu reconnaître ce qu'était devenu les maleterres...

Patiemment il avait attendu que ceux-ci s'éloignent afin de continuer sa route. Les deux sabres étaient étrangement calmes et plus silencieux que jamais. Les symptômes de la terre que foulait l'orc les mettaient mal à l'aise. Tout ceci dépassait de loin son entendement. Il repensa à la chute de draenor, son monde natal...

Alors que les créatures mi mortes mi vivantes s'éloignait, l'un des Sabres se mit à gronder. Zodd su immédiatement que quelque chose n'allait pas. Depuis quelques jours il ressentait comme une sorte d'empathie qui le liait aux créatures dont la nature lui avait fait cadeau, et en quelque sorte il les comprenait. Il ressentait leurs instincts et leur intelligence animale. L'orc espérait qu'au fil du temps il parviendrai à réellement comprendre ces créatures. Mais pour le moment il fallait se concentrer.

Soudain il sentit une vibration, le bruit d'un trait décoché. Il bougea rapidement et un énorme carreau d'arbalète vint se ficher dans l'arbre derrière lui. Tous ses sens en alerte Zodd se mis a courir, suivi par ses deux bêtes. Mentalement il leur ordonna de se séparer et de débusque le ou les attaquants. Un autre carreau siffla et passa à quelque centimètre de son oreille droite.

Les deux sabres firent demi tour dans un même élan, bondissant avec une grâce majestueuse. Zodd se jeta a terre au moment ou un carreau aller se ficher dans son dos. Il entendit aussitôt un cri sauvage. L'un des sabres venait de débusquer un ennemi. Sans se soucier de ce qui se passait Zodd se concentra et fini par repérer un adversaire a quelques centaines de mètre. Ses sens paraissaient décupler depuis que l'esprit de la nature était passé en lui.

Il entama une course folle en direction de son ennemi et se trouva bientôt face à un jeune homme brandissant une épée à deux mains presque aussi grande que son propriétaire. Zodd pouvait lire la peur dans ses yeux. Il portait une armure sans doute trop lourde et sa tunique arborait un symbole inconnu de Zodd. Il ressemblait au anciens chevalier de la lumière que les orcs avaient du affronter bien des années auparavant sur les champs de batailles. Mais sa tunique était rouge et son armure de bronze.




Les sabres revenaient vers Zodd, la gueule pleine de sang, portant leurs victimes entre leurs crocs. Le jeune homme devint livide en voyant les bêtes qui avaient tués ses compagnons. Zodd voulait tuer cet humain. Tous ses sens de tueur de la horde lui commandaient de frapper le jeune homme. Mais en lui quelque chose avait changé. Une sorte de chant paisible l'empêchait de porter atteinte à son adversaire. Une sorte de mélodie parcourant son être entier et calmant les réactions primales auxquelles il était parfois encore soumis.

Aussi étonné que son adversaire, Zodd entrepris d'arracher les dépouilles sanglantes des gueules de ses fauves et des les déposer au pied du jeune homme. Après quoi il jeta un dernier regard au guerrier et s'en alla. L'humain ne fît rien pour l'empêcher de partir. Il était comme paralysé. Lorsqu'il put enfin faire un mouvement Zodd était déjà loin.

L'orc était furieux. Que lui avait-il prit de faire ça ? Les humains étaient pourtant ses pires ennemis depuis toujours... Quel était cet étrange mélodie qui avait résonné dans tous son être, se propageant jusqu'au plus profond de son âme ? Zodd était confus il avait eu comme le pressentiment que cet humain ne lui en voulait pas particulièrement mais plutôt au fléau qui ravageait ces terres. Son instinct le poussait à continuer, il devait trouver l'ancien que lui avait indiqué l'esprit, il devait trouver Orrusk.

Descendant toujours plus au sud Zodd finit par atteindre des plaines verdoyantes qu'il reconnut : les hautes terres d'Arathi. Il y a des années son clan avait engagés les humains de Stromguard dans une guerre qui avait décimé les deux camps. Le paysage n'avait pas tellement changé. Mais la nature semblait atteinte par un mal étrange. L'orc ne fût pas long à en découvrir la raison. Une patrouille de mort vivant comme il en avait vu auparavant semblait monter la garde près de la dépouille d'une bête étrange.

Contrairement aux créatures des Maleterres, ces morts vivants semblaient doté de consciences... Zodd ne voyait pas de nécromanciens à proximité... Comment ces tas d'os pouvaient t'ils tenir debout ? Soudain l'un deux fixa son regard dans la direction de l'orc. Les Sabres grondèrent. Ces aberrations de la nature rendaient les deux bêtes nerveuses.

A nouveau la mélodie résonna en lui... Mais cette fois ci elle était impétueuse, mouvementées, rapide, comme furieuse... Sans vraiment comprendre comment, Zodd savait que la nature exprimait en lui sa répulsion face à la non vie qui animait l'être qui le fixait. Les réprouvés commencèrent alors à bouger dans sa direction : il était repéré...

L'orc resserra les lanières de cuir des ses gantelets à griffes et se prépara au combat. Il ne connaissait pas ces créatures et leurs méthodes de combat, ni ce dont elles étaient capables. Les sabres grondaient de plus en plus... D'un bond Zodd sortit du couvert et chargea. Au même moment ses bêtes s'élancèrent en feulant.

L'orc comptait sur l'effet de surprise créé par sa charge brutale et soudaine mais ses adversaires n'eurent pas la réaction escomptée. Dans la lueur qui leur servait d'yeux nulle peur ou surprise ne transparaissait. Avec un calme inébranlable ceux-ci dégainèrent leurs armes et se préparèrent à accueillir l'orc.

Mais contrairement à ses frères qui s'étaient débarrassés de la corruption due au sang de Manoroth, Zodd avait assimiler cette puissance et l'avait faite sienne pour survivre dans les forêts impénétrable de Quel'Thalas au cours de ces longues années. Ceci expliquait sa constitution et sa force exceptionnelle. Les réprouvés étaient au nombre de cinq... Deux furent fauchés, pris au dépourvu par l'agilité des Sabres qui lacérèrent les armures de mailles et fracassèrent leur os. Mais même malgré cela les damnés se relevèrent...

Zodd quand à lui avait envoyé voler un de ses adversaires plusieurs mètres en avant d'un coup d'épaule brutal. Dans le même temps ses bras entraient en action et les griffes acérées de ses gantelets frôlèrent les morts vivants qui esquivèrent de justesse. Mais Zodd était un guerrier aguerris et il réussit à saisir un des guerriers à la gorge et lui brisa nuque et cervicales. Une épée entailla les flancs musclés de l'orc qui dans un cri de rage se retourna et écrasa son énorme poing dans la face de son adversaire. Un ricanement lugubre sortit de la gorge de la créature qui tenta de contre attaquer.

L'orc n'avait jamais rencontré telle créature. Elles étaient dotées de volonté et de conscience et riaient de ce combat avec lui. Les sabres avaient finalement réussi à se débarrasser définitivement de leurs adversaires et il en restait deux face a Zodd. C'est alors que résonna en lui l'écho un chant ancestral, magnifique et terrifiant à la fois. Tout son être se mit en accord avec les rythmes effrénés de son coeur et il sentit le pouvoir des éléments se manifester à travers lui. Une force sauvage, destructrice, celle du feu. Pointant les réprouvés de ses mains tendues des paroles lui vinrent à l'esprit. Machinalement il les répéta... deux flammes naquirent dans ses paumes. Il les projeta et elles se mêlèrent en un horion qui anéantit les morts vivants.

Puis c'est un chant mélodieux et apaisant, source de vie qui s'empara de son esprit. Le chant de la terre. Les blessures de Zodd et celles de ses tigres commencèrent à se refermer lentement. Et progressivement le chant se tût. L'orc jubilait encore de la puissance qui l'avait parcouru. Il se souvint d'une époque, bien avant que son peuple ne quitte les terres de Draenor, où la puissance des éléments régulait la vie des tribus par l'intermédiaire des chamans. Ces êtres à la sagesse hors du commun avaient préservé les Orcs pendant des milliers d'année. Mais il avait suffit que l'un d'entre eux tombe dans les griffes de la légion ardente...

Zodd chassa ces sombres pensées de sa tête et se jura de trouver Orrusk afin de savoir ce qu'on attendait de lui. De plus il avait hâte d'apprendre à contrôler les énergies naturelles et de réentendre le chant de la nature parcourir tout son être. Durant des années il s'était battu sous l'influence du sang de Mannoroth qui lui insufflait une rage sanguinaire. Puis il avait vécu dans cette forêt, cherchant à survivre par tout les moyen. Et aujourd'hui il venait de vivre une expérience qui avait balayé toutes ces années de cruauté et de souffrance.
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