Fanfiction World of Warcraft

Retour à la liste des Fanfiction

Histoire n°1

Par Shikka

Chapitre 1 : Une Sombre Journée

C'était une fois encore, un soleil brillant qui régnait de toute sa splendeur dans le ciel de notre grand Citée. Bâtie il y a plus d'un millénaire par les descendants de l'empire d'Arathor et longtemps assujettie à la guerre contre la horde, Hurlevent était devenue une capitale économique et stratégique des plus puissantes du royaume d'Azeroth.

J'avais vu passer les plus grands seigneurs de guerres, harnachés de leurs lourdes armures de plaques et arborant fièrement les cicatrices et meurtrissures, témoignant des plus dangereux combats. J'avais croisé le regard des maîtres des arts occultes sachant commander à la magie les sorts les plus redoutables. Ces descendant direct du plus célèbre consortium de magie qu'avait connu les humains, le Kirin'Tor, et qui possédaient en eux les sources de l'ancienne cité des arcanes, Dalaran.

J'avais vu tant de héros légendaires fouler les portes de Hurlevent et près de la moitié n'était jamais revenus serrer leur proches dans leurs bras. Le sang avait tellement coulé parmi l'Alliance que j'avais décidé à mon tour de faire parti des grands de ce monde et de commencer mes classes de prêtrise sous l'aile bienveillante de la Main d'Argent, nos valeureux Gardiens du royaume d'Azeroth. Bien des années avaient passées.

Ce jour de premier printemps était un grand jour. Un jour de fête et de joie laissant pour une fois de côté la barbarie de ce Monde. Les préparatifs du mariage étaient fins prêts. Le jour qui voyait s'unir ma plus grande amie d'enfance, ma petite protégée, et le chef des armées de la Main d' Argent, le chevalier de l'ordre suprême des Paladins, le commandant Biquet, était finalement arrivé. Juliah allait se marier par une journée radieuse sur les rives du lac de Crystal dans la forêt enchantée d'Elwin. Les oiseaux gazouillaient et les animaux des bois étaient aux aguets, prêts à décamper au moindre bruit. Les convives était déjà assis sur les bancs et attendaient le début de la cérémonie que l'Archevêque Benedictus allait bientôt entamer. Les enfants couraient et chantaient sous un grand frêne d'une hauteur rare tandis que moi, j'attendais que Kluk arriva.

Kluk était lui aussi un Paladin. Pas aussi imposant et valeureux que Biquet, il était néanmoins un chevalier vif et adroit de sa masse. Il avait commencé ses classes de Paladins, en même temps que moi celle de la prêtrise, au sein de la Main d'Argent. Avec les années j'avais appris à le connaitre et au fil du temps, à l'apprécier. Discret et Timide pour pas un sous, il était cependant un chevalier d'un rare courage, emmagasinant les connaissances et les techniques apprises aux cotés de son commandant Biquet. Sortant de l'ombre du feuillage des arbres, il arriva fièrement sur sa monture. Une longue cape de lins recouvrait ses épaules jusque à la croupe de son cheval. Son armure de maille reflétait les rayons de soleil et beaucoup des convives se retournèrent pour admirer cette prestance. Il tenait la bride de sa monture d'une main et son casque sous son autre bras. D'un pas léger, il s'arrêta finalement devant moi.

- Tu es toujours en retard, sombre bourriquet. Tu aurais pu faire un effort pour Juliah. On attend plus que toi. Lui dis-je en le fixant d'un air colérique.

- Je vous présente mes excuses ma chère, des affaires importante à la cathédrale m'ont retenues plus que prévu. A-t-ont déjà commencé la cérémonie?

Kluk n'eu pas le temps de finir son plaidoyer que l'Archevêque commençait à parler. Juliah et Biquet se tenaient à genoux devant lui. Elle était radieuse. Une longue robe blanche ornée de petite fleures aux couleurs de l'arc-en-ciel la revêtait. Elle avait dans ces cheveux de petites perles de jade qui brillaient sous le soleil. Juliah était magnifique et tout en tenant la main de son futur époux, elle le regardait avec un amour intense. Biquet quand à lui avait revêtu sa grande tenue de commandant. Son imposante armure qui le recouvrait ne suffisait pas à cacher sa carrure. Ses bras puissant pouvaient soulever un bouclier d'adamantite et une masse aussi grande qu'un Elf. Il semblait calme et respirait profondément. Ils seraient unis l'un à l'autre pour la vie d'un instant à l'autre.

C'est à ce moment, que tout d'un coup, tous les oiseaux s'envolèrent brusquement dans le ciel. Visiblement dérangés ou apeurés par quelque chose dans la forêt. Et c'est alors que je les ai vus surgir. Ils étaient une bonne vingtaine et ils fonçaient droit sur nous en hurlant et en claquant leurs lourdes armes contre les boucliers. Le son qui nous parvenait donnait l'impression qu'une armée entière se dirigea sur nous. Sans réellement comprendre ce qui se passait, je les avaient vus bondir au milieu des convives. Je n'avais encore jamais vu une pareille horreur. Les femmes et les enfants étaient massacrés sans pitié. Les cinq gardes de la Main d'Argent qui étaient venu pour surveiller le bon déroulement de la fête avait déjà dégainés leur épée et leurs firent face. Ils se retrouvèrent cependant vite débordés par tous les cotés. Les armes s'entrechoquaient, le sang coulait à nouveaux. J'étais terrifiée et je tentais de chercher Kluk dans le chaos qui s'offrait devant mes yeux. C'est alors que je l'apercevais plus loin, entourés de deux guerriers revêtus pour la guerre. C'était des Orcs du Sud. Des brutes sanguinaires et sans pitié qui ne cherchaient que le sang et la mort comme relaxation. L'uns d'eux se ramassait déjà un violent coup de masse portée par le bras puissant du Paladin quand soudains deux autres arrivèrent derrière lui. Je tentais tant bien que mal de le prévenir, mais il ne m'entendait pas. Tant de gens criait, les armes s'entrechoquaient, les boucliers volaient en éclat. Je fermai les yeux et tenta de me concentrer: les Ombres des Ténèbres commencèrent alors à entourer mon corps. De volutes de nuages noire se matérialisais et je sentais soudainement une force mystérieuse m'imprégner. Les frissons me remontaient l'échine et je sentais mon pouvoir de guérison me quitter pour laisse place à la magie de l'ombre. Seuls les plus grands prêtres on la capacité et la volonté nécessaire de faire appel à la forme de l'ombre. J'avais eu le privilège d'en faire partis.

Lorsque j'ouvris les yeux, le monde qui m'entourait alors était devenu plus sombre. Je pus distinguer avec précision la source du mal, comme si chaque ennemi était entouré d'une faible lueur pour me montrer leur présence. Je me concentrai à nouveau et matérialisa un bouclier de protection sur mon ami d'enfance. Kluk s'arrêta une fraction de seconde pour comprendre ce qui lui était arrivé, puis lorsque il su que j'étais avec lui, il frappa encore plus fort, encore plus vite. Je voyais au loin Juliah qui invoquait déjà des sors de soins massif tentant tant bien que mal de sauver un maximum de gens. Biquet, qui ne se séparait jamais de son épée lui fourni une protection incroyable. Comme si tout les Orcs avaient décidés de s'en prendre à elle. Les gardes impériaux avaient déjà perdu trois des leurs. La situation nous apparu désespérée.
Kluk, lui, semblais au sommet de sa forme. Il maniait d'une agilité incroyable sa grande masse de guerre. Le fracas qu'elle provoquait sur les Orcs était sans pareil. L'éclat du Vertueux appartenait autre fois à une vile Demoiselle de Vertu, dans la sombre tour de Karazhan. Désormais, Kluk la manipulait avec plus de violence que jamais auparavant. Les Orcs semblaient déroutés et tombaient les uns après les autres. Je me concentrai mentalement et une puissante masse d'ombre jaillit de l'extrémité de mes doigts et foudroya un Orc qui s'apprêtait à décapiter un enfant. Les larmes me coulèrent le long des joues devant tant de cruauté. La rage qui me submergea augmenta encore plus ma puissance de destruction.

La situation semblait tourner en notre avantage et il était temps. Je pu voir la fatigue extrême de Juliah. Elle lançait ses sors de soins les plus puissants qui demandaient une énergie et une concentration que peu de prêtres ne savent en faire usages. Biquet avait réussi à la protéger et il amassait les cadavres des Orcs devant lui. Chevalier de Grand renoms, il en fallait plus qu'une poignée de guerrier Orcs pour le terrasser. Mais c'est alors que le sol se mit à trembler. Je sentais peu à peu mon énergie diminuer aussi vite qu'elle était arrivée. Il fallait que je me régénère mais lorsque je vis le second bataillon arriver sous l'orée des bois, je ne pu que constater avec effrois que nous n'aurions désormais plus l'avantage. Ce n'était plus des Orcs brutaux et cruels, mais des Taurens. Une race de guerriers encore plus grands et encore plus forts. Ils étaient pourtant moins nombreux mais plus rien ne pouvais les arrêter. Ils fonçaient à travers les blessés et les cadavres. D'un coup rapide et sec, ils achevaient les gardes impériaux agonisant. Il n'en restait désormais plus qu'un que Juliah tenais en vie, afféré à deux Orcs restant. Il m'est soudainement devenu clair qu'il en voulait aux mariés et principalement à Juliah. L'attaque des Orcs était déjà concentrée sur elle et sans Biquet pour la protéger je ne sais pas ce qu'ils en auraient fait. Le groupe de cinq Taurens n'était plus qu'à une dizaine de mètres de Juliah et de son seul rempart, son amour de Paladin. Je couru le plus vite possible pour leur venir en aide et je vis du coin de l'oeil que Kluk, qui venait d'achever sa victime, avait aussi comprit la tournure que les événements allaient prendre.

Nous nous retrouvions plus que les quatre face à l'ennemi. Juliah s'était écroulée de fatigue derrière nous. Le dernier garde était mort. Le Guerrier en tête du groupe d'attaque était plus grand que les quatre autres. Ses armes dans chaque main et son armure reluisaient d'une aura magique extrêmement puissante. Il semblait évident qu'il en était le chef et qu'il nous poserait un plus grand problème que les autres. En effet, d'un coup d'une force inouïe il envoya Kluk à terre. Je sentis une soudaine peur me chambouler. Comme si elle voulait sortir de moi et s'évader à travers un cri de terreur. Mais je réussi encore à la contenir en moi pour un moment. Je vis le chef se tourner vers Juliah, et les quatre autres Taurens foncèrent sur moi. Je compris vite que Biquet allait tout tenter pour sauver sa bien aimée et que je me retrouverais seule face à quatre guerrier Taurens plus sanguinaire les uns que les autres et revêtu d'une lourde armure de plaque.

C'en était trop! Ma peur se mua en terreur puis envahis tout mon corps jusqu'a ce que je ne puisse plus la contenir et je poussais un cri si fort, si long et si effrayant que j'eu encore plus peur. Les nuages d'ombre qui m'entourait étaient devenus plus sombre encore et mon visage s'étira en longueur pendant que j'hurlais encore plus fort. Le son qui sortait de ma bouche était si puissant et si strident que les quatre attaquants semblaient déroutés. Ils ne comprirent pas grand chose à cette soudaine explosion de terreur et fuirent chacun dans une direction différente, apparemment affolés, ils criaient eux aussi.

Kluk qui gisait devant moi se releva péniblement tout en essayant de garder ses mains sur ses oreilles pour le protéger de mon cri. Il se redressa complètement, apparemment encore sonné du coup qu'il venait de ramasser tout à l'heure. Il secoua la tête et se teint debout devant moi, un fin filet de sang lui coulait le long des lèvres. Il me sourit légèrement puis se tourna dos à moi et attendu patiemment que les Taurens apeurés reviennent. Car il savait que le cri psychique que les prêtres pouvait utiliser en ultime recours provoqua la crainte de l'ennemis, mais pour une courte durée. En effet, pas plus de quelque secondes s'étaient écoulée avant que je ne vis revenir le quatuor avec plus de haine et de hargne qu'avant.

La bataille entre le chef des Taurens et Biquet battait son plein. La force et l'expérience du Paladin lui permirent de tenir face à son redoutable opposant. Mais celui-ci semblais plus fort. Ses coups était rapides et d'une extrême férocité. Biquet paraissait de plus en plus mal et les blessures ne tardèrent pas à s'ouvrir sous son armure. Petit-à-petit, le Paladin semblait submergé et lutait pour la survie. Son armure sonnait avec fracas et je vis le sang commencer à jaillir d'en dessous. Derrière lui, Juliah s'était assises et semblait vouloir se lever pour lui venir en aide. Ses mains tremblaient. Elle n'en pouvait plus.

- Shikka, attention!!!

Je me retournais d'un coup vif et vis un des Taurens me porter un coup. Son arme cachait encore le soleil quand soudainement, une bulle de protection invisible m'entoura. Seul les Paladins avaient cette capacité mais ce n'était pas Biquet qui en fut l'origine. C'était Kluk, qui dans un ultime effort, me le plaça. Le Tauren ne comprit guère se qui se passait et s'acharnait sur la bulle. Je pu alors me re-concentrer et faire resurgir la force des Ombres. Celle-ci m'envahis de nouveau. J'avais toujours un vieux talisman que j'avais trouvé dans un coffre poussiéreux et que je gardais dans la poche intérieur de ma robe. Je l'activais et il me fournit une puissance et une énergie supplémentaire. Les ténèbres m'envahirent au point que je confondais désormais l'environnement. Les arbres perdirent leur aspect et tout devint flou. Seul le Guerrier en face de moi brillait d'une lueur rouge écarlate. Il n'y avait désormais plus que lui et moi. Et soudainement, tout était revenu normal. Le Tauren, cependant, gisait mort devant moi. Seul des effets d'Ombre semblaient se dissiper de son corps. Comme si toute les ténèbres c'étaient abattus d'un seul coup sur lui, le foudroyant d'un coup direct.

Kluk se battait encore avec un dernier combattant Tauren. Je fis revenir une fois de plus une attaque mentale et je l'achevai. Tout était redevenu silencieux autour de nous. Les morts baignait dans une marre de sang. Même les enfants n'avaient pas été épargnés. Kluk se tourna face à moi. Il était épuisé et ses plaies ruisselait le sang.

- C'était le dernier. me dit-il tout essoufflé.

- Mais qu'es qui c'est passé? c'est quoi ce bordel? Ou est Juliah? Dis-je avec inquiétude.

Je me retournai et constata avec stupeur que Juliah était étendue par terre, entourée elle aussi d'une bulle de protection des Paladins. Mais ce n'était pas la même que j'avais eu droit. Celle ci brillait et semblait dégager une aura de paix et de repos.

- C'est un bouclier de sacrifice. me dit Kluk.

Incrédule, je ne comprenais pas.

- Lorsque un Paladin sens sa fin approcher, ou celle d'une personne dans le besoin, il sacrifie sa vie et place, l'instant d'un moment, un bouclier de protection sur une personne pour la protéger contre n'importe quelle menace. Rien ni personne ne peu le traverser mais le Paladin ne survit pas.

Je vis alors Biquet, le plus grand et le plus valeureux des Paladin qui gisait par terre. Je tombais à genou et me mis à pleurer. Kluk s'approcha de moi et pausa doucement sa main sur mon épaule.

- Relève-toi Shikka. Me dit' il avec tendresse. - ce n'est pas finit.

Je séchais mes larmes d'un revers de poignet et vit avec horreur le chef des Taurens. Il se tenait debout aux cotés de Juliah attendant patiemment que le sacrifice de Biquet prenne fin. Visiblement il en voulait à mon amie d'enfance. Son armure avait reçu des coups violents de la part de Biquet. Mais pas assez pour le terrasser.

Le soleil s'obscurcit lentement. Caché par les nuages lointains. On pouvait entendre au loin les cloches de la cathédrale d'Hurlevent sonner. L'alarme avait été donnée et l'armée de l'Alliance allait arriver sous peu.

La bulle de protection qui entourait Juliah pris fin. Elle était inconsciente au pied du Tauren. Celui ci s'agenouilla prés d'elle et la porta sur ses larges épaules. Kluk avait repris sa posture d'attaque et semblait vouloir luter jusque à la mort plutôt que de voir l'infâme Tauren filer avec Juliah. Il leva sa masse quand soudain le guerrier marmonna une langue que je ne connaissais pas et une volute de vent sortis de son corps et nous entoura Kluk et moi. Elle nous souleva de quelque centimètres et tourna autour de nous à une telle vitesse que je n'arrivais plus à bouger, ni même à respirer. Plus aucun de mes sorts ne voulais se manifester et il semblait en être de même pour le dernier Paladin debout. Il me parut évident que ce n'était pas un guerrier Tauren comme les autres, mais une classe encore plus redoutable, connaissant lui aussi les arts de la magie occulte. Nul doute un Chaman! Il sembla s'adresser à nous une dernière fois arborant un léger sourire puis disparu dans la forêt avec Juliah.

Il se mit à pleuvoir et plus rien ne vivait autour de nous. Le sort se dissipa et je m'écroulais en tombant lourdement sur le sol. Mes forces me quittèrent et les ténèbres revinrent. Mais ce n'était plus les mêmes. Celles-ci m'emportèrent dans de terribles cauchemars et je perdis conscience.
Aucun commentaire - [Poster un commentaire]
Il n'y a pas de commentaire. Soyez le premier à commenter cette histoire !

Poster un commentaire

Vous devez vous identifier pour poster un commentaire.
Nombre de visites sur l'accueil depuis la création du site World of Warcraft : 372.223.653 visites.
© Copyright 1998-2024 JudgeHype SRL. Reproduction totale ou partielle interdite sans l'autorisation de l'auteur. Politique de confidentialité.