Exil de Firim : Textes des 7 volumes et de l'épilogue

JudgeHype | Mise à jour 27/01/2022 à 13h43 - 27/01/2022 à 13h16 - 0

L'Exil de Firim est un récit en 7 volumes et un épilogue dont les parchemins se trouvent à Zereth Mortis. En découvrant les sept chapitres en jeu, vous validerez un haut fait, Tales of the Exil, qui fait partie du méta haut fait permettant de voler à Zereth Mortis, la zone du patch 9.2 de Shadowlands.

Je vous propose de retrouver l'intégralité des textes ci-dessous. Ils sont particulièrement intéressants pour les joueurs qui veulent en apprendre plus sur l'histoire de Firim, mais aussi sur ses pensées quant à l'avenir du monde de WoW.


Exil de Firim, 1ère partie

À l'heure où débute mon exil, je ne peux m'empêcher de repenser aux événements qui ont précédé notre arrivée. 

Ils ont douté de moi. Ils m'ont ri au nez et ont conspiré pour me remplacer.

Pourtant, à l'instant même où il s’apprêtait à me pourfendre à la pointe de leur scepticisme, l'impensable s'est produit.

La géométrie s'est révélée, les fractales se sont alignées et j'ai enfin pu trouver le chemin de Zereth Mortis !

Nul autre esprit n'aurait pu concevoir la formule requise pour parvenir à mes fins point portail après portail, orienté puis réagencé, tout à la fois tendu vers l'infini et repliés sur eux-mêmes… pas étonnant que tant d'autres avant moi et échoué !

ceux d'entre nous qui ont commis l'erreur de se précipiter pour piller les mystères de cette terre sacrée ont payé leur folie au prix fort point ce n'était pourtant pas faute de les avoir avertis. Jamais les Progéniteurs n'auraient laissé leurs secrets à la merci du premier venu.

Les survivants, eux, ont retenu la leçon et tenu compte de mes mises en garde.

Nous avons trouvé un lieu sûr où nous installer point un refuge où nous avons pu nous mettre au travail point mais l'harmonie précaire qui régnait entre nous au départ a été de courte durée.

 

Exil de Firim, 2ème partie

Plus nous progressions dans notre exploration des mystères des Zereth Mortis, plus mes collègues s’en trouvaient ébranlés dans leur conviction.

Même l'exécuteur Al’kreth, qui était peut-être le plus avide de gloire de tous les membres de l'expédition, s'est mis à considérer les connaissances ainsi accumulées comme quelque chose de sacré.

Progressivement, Al’ara et les autres ont fini par comprendre : nous ne pouvions pas faire part de nos découvertes au Surveillant. Les secrets des progéniteurs étaient trop sacrés pour être divulgués ! l'intervention d'étrangers ne ferait que compromettre le Saint sacerdoce de Zereth Mortis.

C'est alors que nous avons décidé de démanteler nos portails j'ai fait disparaître définitivement mes équations de transposition, et ce, jusque dans mon propre esprit. Ainsi, toute tentation de regagner les royaumes extérieurs serait désormais nulle et non avenue.

Nos cœurs chantaient au diapason lorsque nous nous sommes affranchis de toute affiliation à un cartel quel qu’il soit ! À compter de ce jour, je n’étais plus que Firim, tout simplement. Et si je ne cherchais pas à tirer profit du savoir des Progéniteurs, je tenais néanmoins à le comprendre.

Tel a été le point de départ du schisme qui était appelé à nous diviser.

 

Exil de Firim, 3ème partie

Pourquoi a-t-il fallu qu’on m’impose la compagnie d’esprits aussi étriqués ? 

Jusque sur les terres aux ineffables prodiges du Refuge, mes abrutis de confrères n’ont jamais compris la cause supérieure qui motivait le moindre de mes faits et gestes.

Il fallait à tout prix que j’atteigne le sépulcre.

À les entendre, cela relevait du blasphème. Les mystères étaient par trop sacrés. Des vérités fondamentales auxquelles on ne devait même pas songer en rêve.

Ils m’ont traité d’hérétique et se sont mis à saboter mes recherches dès que j’avais le dos tourné. Chaque fois que j’était sur le point d’acheter la traduction d’un nouveau cryptogramme, Kreth m’envoyait quelque pèlerin pour m’interrompre dans mes travaux.

Notre antagonisme est rapidement devenu irréconciliable, jusqu’au jour où ils m’ont taxé d’apostasie et banni du Refuge, l’abri que je nous avais moi-même trouvé !

Pour autant, j’ai enduré cet affront avec le recul propre à un esprit aussi brillant et déterminé que le mien. Jusque dans l’exil, j’étais décidé à les prendre de vitesse.

Et c’est ce que j’ai fait.

 

Exil de Firim, 4ème partie

Si l’accès au sépulcre se refusait toujours à moi, j’ai beaucoup appris en observant les Automas.

Il est vrai qu’au départ, je les ai sous-estimés. Je les ai pris pour de vulgaires serviteurs, aussi incapables de réfléchir par eux-mêmes que le plus brouillon des auxiliaires d’Oribos !

Mais, à l’instar de toute chose en Zereth Mortis, ils faisaient partie intégrante d’un système supérieur. Une géométrie variable, capable de croître et décroître en fonction de la tâche qui leur était soumise.

Après tout, cette terre n’a rien d’un musée ou d’une bibliothèque ésotérique. Il s’agit au contraire d’un atelier. D’une forge où sont façonnés les royaumes de l’au-delà.

Une fois ma conscience affranchie des limites de la perception, j’ai enfin saisi la grande architecture mise en place par les Progéniteurs. La façon dont les limbes s’agençaient en fonction des jugements de l’Arbitre.

Autant de tâches menées à bien par les Automas chargés de créer la faune, la flore et le territoires afférents avant de les enchâsser dans des orbes qui étaient ensuite envoyés dans l’Entre-Deux comme des graines semées en terre fertile.

Ne percevez-vous pas la vérité telle que je la vois de mes yeux ?

Tout dans l’Ombreterre, je dis bien tout, participe du grand œuvre. C’est un circuit clos au sein duquel rien ne se perd jamais. Où même ce qui semble irrémédiablement détruit est recyclé afin de servir un nouveau dessein.

Le dessein… Aussi aveugles soient-ils, peut-être les auxiliaires comprennent-ils partiellement ce vaste mystère.

 

Exil de Firim, 5ème partie

J’ai observé de nombreux types d’Automas, de tailles et de formes diverses. Gardiens, bâtisseurs et collecteurs, ainsi qu’une plus petite variété qui semblait s’épanouir dans les tâches d’entretien et de réparation.

Outre leur dévouement inconditionnel à leurs obligations, ces Automas partageaient un autre trait remarquable : leur langage. En lieu et place du verbe tel que nous le comprenons, ils employaient des sons et des échos.

Je tiens à préciser que je suis un savant réputé dans le domaine de la linguistique. Si toutes les âmes apprennent le langage de la mort à leur arrivée en Ombreterre, la plupart se souviennent de la langue employée dans leur monde d’origine.

Or, qu’est-ce qu’une langue si ce n’est un système composé de sons et de règles ?

Moi qui avais assimilé d’innombrables dialectes au cours de mes entretiens avec les âmes mortelles, j’avais entière confiance en mes capacités à décrypter celui des Automas.

Ce fut la plus grande erreur de toute mon existence.

Loin de se résumer à un simple corpus de mots, le langage des Automas était indissociable des cryptogrammes ! Les mots eux-mêmes étaient indispensables à la compréhension de la géométrie des fractales.

J’avais encore tant de choses à découvrir… Mais ce n’est que lors de ma rencontre avec les formes d4Automas les plus rares que mon esprit s’est véritablement ouvert.

 

Exil de Firim, 6ème partie

Si les Automas étaient chose commune en Zereth Mortis, certains modèles étaient plus rares que d’autres. L’un d’entre eux en particulier, à l’image d’une pierre taillée perdue dans un océan de grains de sable.

Je veux parler des oracles.

Ils passaient leur temps à fredonner des chansons à l’attention de leurs semblables, si bien qu’au début, j’ai cru qu’ils ne se distinguaient des autres que par leur apparence. Mais alors que je me rapprochais de l’un d’entre eux pour mieux étudier son comportement, quelque chose d’inattendu s’est produit.

Pour la toute première fois, j’ai entendu sa voix.

Pour autant, le terme de « voix » peine à exprimer ce que j’ai vécu ce jour-là. Car enfin, si j’ai bel et bien perçu ses paroles au sens où on l’entend lorsqu’on discute avec un collègue, cela allait beaucoup plus loin.

Ses mots, je les ai ressentis autant que je les ai entendus. Ses pensées ont pénétré ma conscience pour se faire comprendre de mon être tout entier.

Que m’a-t-il dit, me demanderez-vous. Ma foi, il s’exprimait sous forme d’images. D’énigmes et de prophéties. Et tandis qu’elles résonnaient au plus profond de moi, je me suis souvenirs de mes conversations avec Irik-tu et des mille vérités qu’il m’avait apprises.

Ce fut la révélation que j’attendais depuis si longtemps. Les oracles exprimaient tout à la fois une vérité unique et éternelle, et un millier d’autres. Non pas en tant que pensées proses individuellement, mais dans une sorte d’union sacrée simultanée.

Et si les oracles, ces entités créées de toutes pièces pour superviser le grand atelier, étaient capables d’une réflexion aussi complexe, que penser de leurs créateurs ?

J’ai longtemps tenu en piètre estime mes découvertes sur les Titans, les seigneurs du Vide ou encore les démons du Néant. À l’époque, j’avais davantage de considération pour le panthéon de la mort, mais je sais à présent qu’il ne vaut pas mieux. La vérité ne réside pas dans l’une ou l’autre de ces directions, mais à leur intersection.

Les Progéniteurs avaient morcelé leurs dons, sans jamais en confier l’intégralité à un seul de leurs enfants. Voilà qui explique les querelles incessantes alimentées par la jalousie d’une progéniture ancrée depuis toujours dans la privation.

Une révélation fracassante qui m’a valu de perdre connaissance, car j’avais une fois encore atteint un nouveau sommet de la pensée.

 

Exil de Firim, 7ème partie

Chaque nouvelle découverte en Zereth Mortis me ramenait aux mystères des Progéniteurs. Je travaillais sans relâche à comprendre leur nature profonde, et pourtant, chaque fois que je pensais toucher du doigt la réponse, je m’apercevais que je ne faisais que m’en éloigner davantage.

Je me penchais à nouveau sur leur conception. Leur schéma directeur, vaste entrelacs de lignes, courbes, arcs et angles.

Et surtout, de tours et détours.

Les six forces qui pointent en direction d’une septième, tout en la niant délibérément. Pendant longtemps, j’ai considéré cette contradiction apparente comme une simple variable parmi tant d’autres. Une inconnue qu’il ne tenait qu’à moi de résoudre.

Mais le chant de l’oracle continuait à résonner dans ma conscience, et quand j’ai accepté d’élargir mes perspectives en cessant de me raccrocher au monde tangible, la géométrie a enfin pris forme dans mon esprit.

Six ET sept, telle était la solution de l’équation. Les six ne faisaient qu’un, et la septième incarnait l’autre.

Aspiraient-elles à l’union suprême ? La chanson semblait dire le contraire. Les deux coexistaient, mais il ne pouvait y en avoir qu’une.

La mélodie changeait, et son évolution me faisait frémir.

Il ne s’agissait pas d’une équation à résoudre, mais bel et bien d’une solution qui attendait patiemment son heure.

Le chant ne doit jamais s’interrompre.

Les Progéniteurs continuent-ils à le fredonner ? En vérité, je l’ignore, mais dans le cas contraire…

Dans le cas contraire…

Qui le fera ?

 

Exil de Firim, Epilogue

Bien que le Geôlier ait été vaincu et que l’Ombreterre ait recouvré sin intégrité, je n’ai pas le cœur à me réjouir.

Après avoir étudié les mécanismes internes du sépulcre et vu les pouvoirs avec lesquels Zovaal entendait reconstruire la réalité, mes observations m’emplissent d’effroi et je vis désormais dans une crainte permanente qui ébranle jusqu’aux fondations de mon existence.

J’ai fini par comprendre qu’il existe très certainement un Zereth pour chaque force à l’œuvre dans le cosmos, et que chacun abrite en son sein un sanctuaire similaire au sépulcre.

Si tel est le cas, ces sanctuaires doivent être reliés à un niveau fondamental, et c’est ce lien que le Geôlier a cherché à exploiter.

Ce qui a commencé dans le sépulcre devait se répercuter d’un Zereth à l’autre jusqu’à ce que tous se retrouvent sous son contrôle. Le cœur de l’Ombreterre aurait alors servi de porte d’entrée sur le cœur de chaque force cosmique successive, ce qui lui aurait permis de les soumettre à sa volonté les unes après les autres.

Mais s’il est vrai que son plan a échoué, pourquoi ce sentiment de malaise me tenaille-t-il sans relâche ?

C’est ce que je sais à présent combien le schéma est fragile. Combien délicat l’équilibre qui règne entre les six forces.

Et si, au cours de ses menées impies, le Geôlier a laissé ne serait-ce que la moindre faille dans ledit schéma, je crains que celle-ci ne fasse que grandir jusqu’à ce que l’harmonie universelle ne cède sous les coups de boutoir d’une autre force implacable.

Je prie pour que les Fondateurs aient paré à une telle éventualité. Qu’ils aient prévu des mesures de sécurité permettant de préserver leur grand dessein.

À moins que…

À moins que leur création n’ait pas été conçue pour durer.

Telle est là redoutable perspective qui hante désormais mes moindres pensées.


Cette page a été mise à jour le 27 janvier 2022 à 13h43
Cette page a été créée le 27 janvier 2022 à 13h16
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